» On ne peut rien vous dire ! « , Edito
Déni de démocratie, page 2
Activités de diagnostic en baisse de 5 800 jours-homme, soit près de 7 %, page 2
Tableau de la ventilation des jours-hommes de diag par interrégion [2008-2011], page 2
» Faire moins avec plus de sous !! » : des économies budgétaires faites sur le dos des diagnstics, page 3
Diagnostic grands travaux : la cagnotte/ diagnostics en régions : la peau de chagrin, page 3
Plan de Formation 2011 : c’est tout sauf un plan, page 4
Méditerranée, plus belle la vie ?, page 4
« On ne peut rien vous dire ! »
Pour une fois, on n’était plus dans la poésie technocratique du plan reconquête aménageur. On n’avait plus droit à ce délicieux phrasé subtilement ampoulé et merveilleusement inintelligible : « Ici rue de Madrid, les technos parlent aux technos. »
Fini tout cela, plus personne ne parle à plus personne, la langue de bois laisse sa place à la langue coupée et ces secondes de silence semblent durer des heures. Depuis ce 15 février 2011, vous savez que si vous voulez le silence lors d’un comité technique paritaire central de l’Inrap, il vous suffit de demander quand auront lieu les prochaines élections au conseil scientifique (prévues en 2011).
Ensuite lorsque vous demandez avec insistance si l’administration peut au moins garantir le fait qu’il n’y ait pas de remise en cause du principe de l’élection, c’est là que tombe cette phrase terrible : « on ne peut rien vous dire ! ». Le silence est comblé par du vide, un vide que la situation vous invite à remplir sans que l’on puisse vous accuser de paranoïa, d’agitation gratuite, de procès d’intention.
Science sans conscience…
Car, pour le coup, le fait de ne rien pouvoir dire en dit long : on sait désormais, par cette non réponse, que quelqu’un, quelque part s’interroge sur la pertinence d’un conseil scientifique majoritairement élu. Un précédent directeur du patrimoine s’était déjà ouvertement plaint de la difficulté d’organiser des élections, il sera ravi de constater que les fantasmes d’hier sont devenus les projets d’aujourd’hui.
… c’est quand même plus peinard
On est mieux entre nous, même si ce repli sur soi doit mener à une endogamie scientifique, c’est toujours plus rassurant que d’entrouvrir la porte à des pratiques démocratiques.
Effectivement, la démocratie ça coûte un peu de sous, ça prend un peu de temps et ça vient beaucoup nous emmerder quand il faut prendre des décisions avec des gens choisis par d’autres que nous.
En ce qui concerne le conseil scientifique, on ne parle rien de moins que de la définition de la politique scientifique de l’établissement, de l’évaluation de ses activités de recherche, de formation, de diffusion, de valorisation. A ce titre le Conseil Scientifique doit délibérer sur le programme d’activité scientifique, les actions de coopérations, la réalisation des diags et des fouilles, l’évaluation des activités des personnels lors des promotions, des recrutements, des demandes de congés de recherche.
Pour le SGPA-CGT, les institutions scientifique doivent être indépendantes, représentatives et par conséquent DEMOCRATIQUES.
Le conseil scientifique de l’Inrap doit être renforcé dans ses prérogatives,
le CNRA et les CIRA doivent être élus.
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- 2011 03 09 AS MARS 2011 - 271 Ko