Les fonctions administratives subissent une augmentation croissante de leur complexité tant d’un point de vue réglementaire que technique, sous l’impact de la LOLF, du contrôle de gestion, du pilotage par la performance et de la mise en place de nouveaux outils de gestion. Sans parler qu’ils sont souvent le jeu des réorganisations, projets de services etc., variables d’ajustement dans les équilibres d’emplois.
Dans un contexte d’innovation technologique et de transformation des modes de communication, nous considérons que la maigre poignée de postes administratifs ouverts chaque année en catégories B est très largement insuffisante au regard des fonctions réellement exercées par les agents, des qualifications, des compétences et de l’expérience qu’ils détiennent, que l’administration sait parfaitement exploiter à moindres frais.
La filière administrative présente au MCC une particularité, le choix « historique » de confier à des agents de catégorie C, adjoints administratifs, des tâches dévolues, dans d’autres départements ministériels, à des secrétaires administratifs.
Aussi l’absence de déroulement de carrière du fait du nombre insuffisant de promotion et de la pénurie des postes ouverts aux concours a très vite engendré de légitimes frustrations.
Le Ministère reconnaît lui même que la pyramide de ses emplois doit être revue : [il y a ] « nécessité d’un rééquilibrage de la proportion des catégories A, B, C, car la situation actuelle ne répond pas aux besoins (cf. la catégorie B, qui ne représente que 20 % des emplois de titulaires [et] est insuffisante) citation extraite de Exercice de gestion previsionnelle a l’horizon 2011 et orientations pour la periode 2011-2013 sur le site de la Fonction publique.
C’est pourquoi la CGT revendique des créations nettes d’emplois statutaires dans le corps des secrétaires administratifs, comme elle réclame une meilleure carrière pour ces mêmes secrétaires en permettant l’accès largement plus ouvert au corps des attachés. Ce n’est pas ici la CAP compétente, mais nous vous rappelons que nous revendiquons des mesures identiques pour ces derniers.
Lors de l’observatoire de la précarité du 5 avril dernier, la CGT a rappelé au Ministre ses engagements sur cette filière administrative, par l’intervention suivante :
« Il faut que votre administration installe dès maintenant ce chantier prioritaire tel que vous vous y étiez engagé lors de la présentation aux organisations syndicales des mesures 2010 concernant la politique des personnels. Pour cela, la CGT Culture vous demande donc la mise en place d’un groupe de travail qui devra se réunir au plus vite ».
La réponse évasive de F. Mitterrand « Je ne peux pas vous répondre maintenant » et la réponse provocatrice du secrétaire général « je n’ai pas une planche à billets » ne peuvent que conforter le sentiment largement partagé des agents concernés : « Vous vous êtes moqués de nous ! »
Alors que les personnels de cette filière ont été parmi les plus impactés par les effets de la RGPP, alors qu’ils doivent porter sans moyens une administration et un service public auquel ils sont viscéralement attachés, la réponse de l’autorité politique est inacceptable.
Nous vous demandons donc de mettre en place dès à présent les conditions nécessaires pour des mesures de reclassement et de repyramidage dignes de ce nom. Il faut des mesures volontaristes, un peu sur le modèle du repyramidage de la filière Accueil, surveillance et magasinage terminé depuis peu, même si là aussi, l’administration n’ a pas tenu ses promesses jusqu’au bout !
Pour couronner le tout des effectifs de plus en plus insuffisants pour faire face à l’accroissement des missions et des charges de travail, alors aujourd’hui, ne nous étonnons pas que l’impatience grandisse sérieusement parmi les personnels de la filière administrative !
Il est temps de prendre ensemble à bras le corps ce chantier ; la CGT et ses élus sont prêts à y prendre toute leur part.
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