ÉDITO
Débutée dès l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, l’offensive contre la Fonction publique, ses missions et ses agents est entrée dans une nouvelle dimension le 1er février dernier avec les annonces gouvernementales et les funestes présages de CAP 2022.

Regarder lucidement l’étendue des reculs que le Président, le Premier ministre et le gouvernement promettent au service public et à la population ne constitue en rien un acte de défaitisme quelconque. Tout à l’inverse, prendre cette mesure c’est aussi prendre les dispositions et construire les initiatives, non seulement pour mettre en échec ce plan de tous les dangers mais également, dans le même temps, mettre en avant et populariser nos propositions alternatives.
D’ailleurs, depuis la journée unitaire du 10 octobre sur les trois versants de la Fonction publique, des actions sectorielles, souvent fortes et déterminées, se sont multipliées et, le plus souvent, ont pris leur place dans un processus résolument inscrit dans la durée.

C’est bien parce que ces luttes constituent un point d’appui essentiel que nous avons souhaité, dans ce document, faire témoigner des actrices et des acteurs pour mettre en exergue les revendications portées dans ces mouvements. Bien sûr, il a fallu faire un choix qui, comme toujours, peut-être sujet à question. Nous avons essayé cependant d’être le plus illustratif possible pour souligner les champs très vastes qu’occupent ces mobilisations.

Pour légitimes et incontournables qu’elles sont, toutes ces actions sont porteuses d’un enseignement essentiel : gagner des avancées significatives sur des enjeux qui touchent aux orientations générales des politiques libérales actuelles est devenu extrêmement difficile. Le « camp d’en face » a complétement intégré l’idée que céder à certaines exigences, même lors-qu’il s’agit de corporations aux effectifs réduits, serait donner un signal catastrophique à ses yeux, synonyme d’une brèche par laquelle le plus grand nombre pourrait s’engouffrer.

C’est pour cela que ce que nous voulons donner à voir dans ces pages n’est pas une simple juxtaposition de luttes, séparées par des cloisons étanches. Bien au contraire, la mise en commun de ces témoignages souligne à la fois la communauté des revendications mises en avant – ce qui n’exclut bien sûr pas les spécificités, et la volonté que ces luttes convergent pour être encore plus efficaces.

TOUS S’INSCRIVENT DONC RÉSOLUMENT DANS LA JOURNÉE UNITAIRE DE GRÈVE ET DE MANIFESTATIONS DU 22 MARS

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