La journée de mobilisation, de manifestations et de grève du 29 janvier est d’une ampleur exceptionnelle.
Près de 200 manifestations unitaires et interprofessionnelles dans tout le pays ont rassemblé plus de 2,5 millions de salariés du privé, agents publics, chômeurs, précaires, retraités, étudiants, lycéens contre les partis pris économiques et la politique de régression sociale de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.
C’est un démenti cinglant au Président de la République qui avait osé prétendre qu’aujourd’hui « quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit ». Nicolas Sarkozy, son gouvernement et le patronat ne peuvent rester sourds aux revendications des travailleurs et de la population.
Salaires, emploi, retraites, protection sociale, services publics : ils doivent entendre le mécontentement, les aspirations légitimes et changer radicalement de politique !
Pour la Fonction publique, l’augmentation importante des salaires est immédiatement à l’ordre du jour, les suppressions d’emplois doivent être stoppées au profit de créations à la hauteur des besoins nécessaires, le développement du service public doit être conduit dans l’intérêt de toute la population et le souci de l’intérêt général, ce qui implique le retrait pur et simple de la plupart des « réformes » actuelles, au premier rang desquelles la RGPP.
Au ministère de la Culture, la mobilisation de ce 29 janvier a été d’un très haut niveau : environ 1300 agents dans la manifestation parisienne, environ 800 dans le cortège Culture entre le Palais-Royal et la Bastille, un fort taux de grévistes dans les services et établissements du ministère, particulièrement élevé dans les régions : Drac, Sdap, Monuments historiques (Azay le Rideau, Angers, Carcassonne, Brou, Ferney-Voltaire, Fort Saint-André, Château d’If…étaient fermés), Musées (Château de Pau, Fernand Léger fermés), Centres archéologiques Inrap, Centre d’archives, etc.
Pour Paris et la région parisienne : le Château de Versailles, le Centre Pompidou, Compiègne, Cluny, Saint-Germain, Palais-Royal, Champ sur Marne, Conciergerie, Panthéon, Arc de Triomphe, les Tours de Notre-Dame, Domaine de Vincennes, Domaine de Saint-Cloud, les Archives Nationales étaient fermés ; le Louvre, Orsay, la Bnf, Fontainebleau, le musée Picasso, comme de nombreux services d’administration centrale ont vu leur fonctionnement très fortement perturbé.
Christine Albanel doit bien comprendre que la mobilisation ne faiblit pas, bien au contraire. Sa politique comme celle de Nicolas Sarkozy et du gouvernement auquel elle appartient est massivement rejetée. Pour autant, cette dernière persiste à ne rien vouloir négocier des revendications contenues dans le préavis de grève intersyndical.
Mais que cela lui plaise ou non, le mouvement s’amplifie et elle doit donc dès ce vendredi 30 janvier recevoir les représentants des personnels en lutte.
Le combat sans relâche des agents du ministère de la culture s’inscrit pleinement dans les enjeux de cette journée de grève et de manifestations. La CGT-Culture appelle à l’organisation dès demain d’assemblées générales partout au ministère pour consolider et élargir le rapport de forces et l’unité syndicale pour gagner sur nos revendications.
Parce que la CGT-Culture agit au plus près des besoins des personnels, elle milite pour que la rencontre des organisations syndicales prévue le 2 février débouche sur des initiatives rapides au plan interprofessionnel.
Emploi, salaires, défense du service public, plus loin, plus fort, tous ensemble, la lutte continue !
Paris, le 30 janvier / 1h15
Communiqué confédéral CGT du 29 01 2009
Communiqué UGFF CGT du 29 01 2009