3ème jour de grève au Domaine national de Saint-Cloud et à l’Arc de Triomphe !

12 septembre 2025 - par SNMH-CGT

Les agents toujours en lutte !

Sur la base du préavis de grève déposé par la CGT CMN (en lien ici) les agents des deux monuments en sont à leur troisième jour de grève et de fermeture consécutives.

Ils se mobilisent contre l’austérité imposé par le gouvernement (en sursis) et la dégradation continue depuis plusieurs années de leurs conditions de travail et de leurs conditions d’existence. Car les politiques de restrictions budgétaires et de moyens pour la Fonction Publique ont un impact direct sur nos vies et sur les conditions dans lesquelles nous exerçons nos missions de service public. Que ce soit par les trop faibles rémunérations, le manque de reconnaissance, où l’insuffisance des moyens en personnel ou matériel nous subissons tous au quotidien les conséquences de ces politiques.

Du pain et des roses

A Saint-Cloud, les agents sont particulièrement mobilisés pour faire reconnaitre la pénibilité au travail qu’ils subissent au quotidien par l’obtention de « l’indemnité compensatrice des conditions de travail difficile au CMN ». C’est une lutte pour la compensation financière de la pénibilité de leur travail et la reconnaissance par l’administration des conditions dégradées dans lesquels ils exercent leurs missions.

C’est également une lutte pour le respect de leur dignité par la mise en place d’un management respectueux des personnes et l’instauration d’un climat de travail serein.

La direction peu pressée de négocier

Face à cette mobilisation, la direction du CMN, une fois passé le rendez-vous réglementaire de négociation de lundi dernier (qui n’avait rien donné), a attendu le 3éme jour de grève pour enfin proposer un rendez-vous de négociation en fin d’après-midi… Trois jours de grève perdus pour les agents, des nerfs mis à rude épreuves et des centaines de milliers d’euros perdus par le domaine pour une mesure chiffrée par la direction à 37 500€ annuels… Au passage les arguments donnés par la direction pour justifier son absence de zèle à débloquer la situation sont de deux ordres :

  • D’une part les contraintes budgétaires imposées par les tutelles (ministère, Bercy) justifiant le peu de marge de manœuvre du CMN sur les questions salariales,
  • D’autre part son propre agenda en termes de revalorisation salariales au CMN justifiant son absence d’écoute des revendications exprimées par les agents et tendant même à opposer les revendications des uns aux intérêts des autres…

L’austérité imposée par le gouvernement et la verticalité du pouvoir de la direction sont donc les principaux obstacles au déblocage de la situation. Ne renversons pas les rôles en faisant porter le chapeau aux grévistes et à la CGT !

Saint-Cloud, le 12 septembre 2025