Grandes gagnantes : Les conquêtes sociales passent par le féminisme

Hier avait lieu la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Plus de 175 initiatives avaient lieu partout en France, avec un franc succès au rendez-vous : au moins 60 000 personnes à Paris, 20 000 à Toulouse, 10 000 à Lyon. Du jamais vu pour un 8 mars ! Une même colère contre la réforme des retraites et contre les violences faites aux femmes. Une même détermination : « On se lève, on se casse et on fait grève !! ». Une mobilisation très forte à l’international notamment en Argentine ou au Chili avec plus de 1 million de manifestant.e.s à Santiago du Chili par exemple.

La preuve de la dynamique d’avenir que crée la convergence de la mobilisation sociale et féministe !

L’intersyndicale Culture (CGT – FSU – Sud Solidaires – UNSA) a commencé cette journée de mobilisation par une action de visibilisation des femmes au Panthéon avec une centaine d’agent.e.s du ministère tenant une banderole de 30 mètres de long et ayant pour message « Aux femmes, la matrie reconnaissante ».

Les désormais célèbres Rosies ont également interprété une chorégraphie reprenant leur titre phare « A cause de Macron » et d’autres chansons de lutte.

Le Panthéon a été choisi pour cette action, car il représente un symbole de la domination patriarcal dans le monde culturel avec seulement 5 femmes pour 73 hommes panthéonisés. À l’image de la sous représentation des artistes/auteures femmes par les institutions culturelles que ce soit dans les musées/expositions, au cinéma, ou en littérature…

Cette action ciblait également les inégalités salariales au ministère (ayant des conséquences sur le montant des pensions de retraite), la difficulté d’accès aux postes dirigeants pour les femmes, la précarité et le temps partiel imposés plus souvent aux femmes, les violences sexistes et sexuelles au sein du travail…

Si le 8 mars a été une belle réussite, nous déplorons et condamnons les violences policières à l’encontre de la marche féministe nocturne de la veille. Ces violences d’État contre le mouvement social doivent cesser !

D’ores et déjà donnons-nous rendez-vous le 31 mars pour une nouvelle grande journée de lutte interprofessionnelle contre la réforme des retraites !

Paris, le 9 mars 2020.