La journée du 19 juin a été un succès en terme de mobilisation tant au CMN qu’au Musée d’Orsay et au Château de Versailles. Ainsi de nombreux agents se sont mis en grève dans ces trois établissements. Étaient fermés avec des taux de grévistes rarement vus auparavant : Le château de Versailles, le Musée d’Orsay, l’Arc de Triomphe, le château comtal et les remparts de Carcassonne, l’abbaye de Montmajour, le Fort Saint-André, le château de Vincennes, les tours de Notre-Dame de Paris, le Palais du Tau et les tours de la Cathédrale de Reims, la Basilique Cathédrale de Saint-Denis. Le Musée Picasso était également presque totalement fermé et le Panthéon a ouvert à 14h30 avec un seul agent titulaire et 5 vacataires, de nombreux grévistes sont également à dénombrer dans force monuments et services du CMN.
Pour couronner cette journée de mobilisation une « manifette » était organisée au départ du Musée d’Orsay vers le site des Bons-Enfants ou 200 agents des trois établissements concernés rejoints par d’autres collègues du ministère ont donné de la voix pour que des négociations s’ouvrent enfin avec le ministère de la Culture. Malgré un impressionnant déploiement policier en tenue anti-émeute (la ministre aurait-elle peur de ses agents?) à notre arrivée au ministère une délégation à été reçue par le secrétariat général du ministère et, signe que le ministère de la Culture n’est pas tranquille face à la mobilisation des agents, un assouplissement du calendrier et l’ouverture de négociations point par point sur les sujets problématiques de cette réforme (et ce n’est pas ce qui manque) ont été obtenus. Ainsi, le dossier « gestion directe » qui devait passer pour avis dans les comités techniques (CT) d’établissements dans les jours qui viennent et au comité technique ministériel de septembre est ajourné pour laisser le ministère de la Culture ouvrir des négociations avec les organisations syndicales au mois de septembre. Cette discussion doit concerner l’ensemble des difficultés rencontrées dans le domaine de la politique ministérielle des carrières des personnels mais aussi les questions de nature budgétaire.
Les revendications portées par les organisations syndicales sont connues depuis fort longtemps de l’administration et du cabinet et relèvent de problèmes liés à la politique ministérielle des carrières des personnels, politique dont les établissements s’exonèrent le plus souvent. Ces revendications concernent aussi bien le respect des missions, que la gestion prévisionnelle des emplois, la mobilité, les promotions, l’indigence des régimes indemnitaires, les inégalités de traitement en tout genre, la précarité, l’adéquation des moyens aux besoins et les capacités opérationnelles des établissements, le sous-effectif ou encore la qualité des informations relatives aux personnels et à leur carrière, etc.
Toutes ces questions auxquelles la gestion directe ne répondra pas, contrairement à ce que nous serine le CMN et le ministère. En effet, sans augmentation du plafond d’emploi et de la masse salariale rien ne peut changer. Et le président Belaval nous a encore répété au CT du CMN du 18 juin qu’on s’orientait vers un gel du plafond d’emploi malgré l’augmentation du périmètre du CMN et que le CMN s’orientait donc vers des externalisations de missions.
Cette forte journée de mobilisation des agents a donc été payante, le ministère de la Culture ne voulant pas d’un embrasement général commence à lâcher du lest. Il s’agit donc pour les agents de ne pas relâcher la mobilisation et de se préparer à construire le rapport de force pour obtenir le retrait de ce projet néfaste et des avancées en terme de carrières, de rémunération, d’emploi et de garantie de nos missions de service public.
Paris, le 21 juin
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