Le personnel du musée national du château de Pau réuni en assemblée générale mercredi 9 décembre a décidé à l’unanimité de proposer aux visiteurs l’entrée gratuité du musée pour une durée indéterminée.

Pourquoi ?

Vous avez sans doute entendu parler des grèves et mouvements d’action dans les musées, les bibliothèques, les centres d’Archives et les monuments nationaux du ministère de la Culture.
Cette colère des agents est motivée et légitime : il s’agit pour nous de protester contre les suppressions d’emploi qui ravagent les institutions culturelles de ce pays du fait de l’application de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) appellation barbare pour désigner le non-remplacement des départs à la retraite et la suppression de services
entiers du ministère de la Culture.

Au train où vont les choses, c’est l’existence même du ministère de la Culture qui est remise en cause. Et nous n’exagérons pas !

Nous savons que, sur l’ensemble du ministère, ce sont plus de 1000 emplois qui vont être supprimés entre 2009 et 2011 suite à la décision de ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux. Au musée national du château de Pau, il nous manque, toutes filières confondues, un minimum de 6 postes non pourvus et qui font cruellement défaut pour faire fonctionner normalement le château, accueillir correctement les visiteurs et préserver le patrimoine que représente ce château qui fait partie des 32 musées nationaux.

Et nous ne parlons même pas du gel des salaires que nous subissons depuis des années. Nous ne revendiquons pas en ce moment des augmentations de salaires alors que nous serions en droit de le faire. Nous revendiquons le maintien des emplois existants et donc le remplacement des départs à la retraite et autres postes vacants.

Nos revendications, portées par l’intersyndicale du ministère de la Culture sont simples :

PAS UNE SEULE SUPPRESSION D’EMPLOI,
DÉFENSE DES STATUTS,
TITULARISATION DE TOUS LES PRÉCAIRES

C’est pour vous faire connaître cette situation que nous vous proposons la gratuité de l’entrée.

Comme vous le voyez, en défendant nos conditions de travail, nous défendons la qualité de votre accueil en toutes circonstances.

Merci de votre solidarité !