Monuments-Infos n°59 septembre 2010

« Et vivre, c’est ne pas se résigner »
Albert Camus


Résistons aux sirènes gouvernementales qui ne souhaitent que distiller la peur, diviser la Nation et casser les acquis sociaux.

Un des thèmes favoris de Sarkozy depuis près de 10 ans est celui de la délinquance liée à l’immigration. Cette droite qui aime tant à nous faire peur transforme le moindre fait divers en loi répressive et fait exploser le nombre de garde à vue, y compris pour des faits mineurs impliquant des citoyens sans casier judiciaire…
Tout ça pour quoi ? Pour rien, puisque pas plus tard que cet été, nous avons assisté une nouvelle explosion de violence. La politique du tout sécuritaire a fait son temps. Il faut trouver d’autres réponses que la déchéance de la nationalité dans des quartiers qui connaissent parfois un taux de chômage de 30%, voire 50% rien que pour les jeunes. Stigmatiser une frange de la population, c’est faire le jeu de l’extrême-droite !

Autre cible favorite de ce gouvernement : les pauvres. Entre les sans-emplois, les retraités et les travailleurs pauvres, ce sont des dizaines de millions de personnes visées. Si les emplois à domicile étaient une fausse bonne idée de Borloo (emplois non qualifiés, mal payés, précaires…), ces salariés sont aujourd’hui encore plus fragilisés par la baisse des subventions qu’à décider le gouvernement. Certains d’entre eux risque de se retrouver sur le carreau d’ici quelques mois. Par ailleurs, le gouvernement prévoit la suppression de 60 000 emplois aidés.
Et comme l’UMP ne recule devant rien, il s’en prend également aux personnes en situation de handicap : si l’allocation sera bien augmentée de 25%, cela se fera sur 6 ans et non sur 5, et ne le sera que de 3% au lieu de 4,5% en 2011.

Troisième cible : la Fonction publique. Les économies se feront également sur le dos de l’ensemble des acteurs publics dont fait bien évidemment partie le Centre des monuments nationaux. Economies en termes financiers mais également humains, suppressions de poste et dégradations des conditions de travail. Sans compter le gel des salaires de toute la Fonction publique !

Et au-delà de ce présent morose, l’avenir ne s’annonce pas rose. Ce sont nos retraites et notre espérance de vie qu’on hypothèque ! Report de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans en 2012 puis à 67 ans en 2017, augmentation de la durée de cotisation, pension de retraite indigente…

Indubitablement, d’autres choix sont possibles. Il est temps d’arrêter de jouer pour les intérêts financiers de quelques uns et de se tourner vers l’intérêt général. Toutes les raisons sont réunies pour se mobiliser.

Emplois, salaires, retraites, tous ensemble le 7 septembre !

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