Action Syndicale Mai 2012

EDITO : Le temps des éxigences p.1

Diagnostics archéologiques en baisse, protection du Patrimoine en berne ! p.2

Conseil d’Administration Inrap. Bilan 2011 : – de diag, – de fouilles, + de précarité p.3

Négociations sur la mutuelle et la prévoyance l’Inrap p.4

En bref : Du rififi au musée d’archéologie national de St-Germain en Laye… p.4


EDITO

LE TEMPS DES EXIGENCES

Le medef avait appelé à voter Sarkozy, la CGT avait appelé à le battre.
Au final, après avoir raclé dans les fonds d’isoloirs tout ce qu’une société en crise peut produire comme vote de haine, comme vote de trouille et comme vote de désespoir, le président sortant s’en est sorti avec ce que d’aucuns se sont empressés de qualifier de « défaite honorable » (48,4%) :

Le vrai vote du vrai travail

A y regarder de plus près, le vote des salariés sonne comme un désaveu cinglant pour celui qui s’était fait élire sur la « valeur travail ». Plus de 60% des ouvriers et employés ont voté Hollande, tout comme 57% des cadres. Le score  » honorable  » de Sarkozy ne s’explique que par la très forte participation chez les plus de 65 ans (90%) et leur vote en sa faveur pour plus de 60% d’entre eux. Il voulait tromper son monde avec le «  vrai travail » mais c’est bien le vrai monde du travail qui n’a plus voulu de lui et qui a voté massivement pour son adversaire.

Et maintenant ?

Si le résultat des élections législatives confirmait cette volonté des citoyens de rejeter la politique qu’ils ont subi ces dernières années, nous serions dans un contexte a priori plus favorable pour remettre sur le tapis le partage des richesses, l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale…
Cela ne veut pas dire qu’une nouvelle majorité prendrait d’elle même automatiquement des décisions allant dans le sens de nos préoccupations quotidiennes. Cela signifie qu’avec la même énergie que nous avons dépensée dans nos luttes ces précédentes années, nous pourrions à l’avenir nous mobiliser dans un esprit beaucoup plus porté sur la conquête que sur la défense de l’existant.

En Archéologie

Ce ne sont pas les aménageurs, mais bien le service public qu’il faut reconquérir : une maîtrise d’ouvrage publique, un financement permettant des recrutements à hauteur des missions et des besoins. Cela implique bien sûr d’en finir avec les dérives gestionnaires qui nous épuisent, qui ruinent le sens de notre travail et de nos missions (lire p.2). Elles nous ont fait perdre 24 000 jours/homme depuis 2 ans pour afficher en 2011 un bilan financier excédentaire (lire p.3): tout va très bien à l’Inrap, Madame la ministre…

La période qui s’ouvre devant nous ne doit pas nous amener à faire confiance à un nouveau gouvernement ou à une nouvelle majorité, mais à renforcer notre propre confiance en nous-mêmes, en nos capacités à nous mobiliser pour concrétiser nos exigences, ici et maintenant !

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