Alors que la mobilisation d’hier a rencontré un très fort succès avec 1,5 millions de manifestants dans toute la France dans plus de 250 manifestations et 45 % de grévistes dans la Fonction Publique d’État, nombreux sont les secteurs du privé et du public à continuer la grève ce jour (transports, éducation, raffineries…).
La culture n’est pas en reste. La BnF a voté la prolongation de la grève jusqu’à dimanche. Le musée d’Orsay est ouvert partiellement et gratuitement. Le Panthéon également. La tour Pey-Berland est fermée. On dénombre des grévistes un peu partout : à la nécropole royale de Saint-Denis, la Sainte-Chapelle, aux remparts d’Aigues-mortes à l’Arc de triomphe, au siège…
L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNL, MNL, UNEF appellent à une nouvelle mobilisation ce mardi 10 décembre pour une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles.
Nous réaffirmons notre refus d’un système à point dit universel qui conduira immanquablement à une baisse des pensions et au recul de l’âge de départ à la retraite. C’est par des créations d’emploi, par la fin du chômage de masse et de la précarité, par l’augmentation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes que le système des retraites pourra être pérennisé et amélioré afin de garantir une retraite digne à toutes et tous sans faire diminuer l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé.
C’est pourquoi la CGT du CMN s’associe pleinement à la journée du 10 décembre en appelant les agents à la grève et à manifester.
Dans la perspective du maintien du régime de retraite solidaire mais également dans celle de l’amélioration des conditions de vie des agents, nous revendiquons pour le CMN :
– des créations d’emplois à hauteur des besoins et la réinternalisation des missions et emplois externalisées, à commencer par 60 postes d’adjoints d’accueil et de surveillance et 35 postes de jardiniers d’art ;
– la revalorisation des salaires et l’amélioration des carrières des contractuels comme des titulaires avec l’ouverture immédiate de négociation sur les grilles salariales et sur les régimes indemnitaires ainsi que l’augmentation du point d’indice ;
– un plan de résorption de la précarité, avec l’ouverture de concours internes et externes ;
– l’arrêt des politiques de fragmentation du ministère et d’autonomisation des établissements publics avec une égalité de traitement entre tous les agents du ministère de la culture, un retour des titulaires dans le budget du ministère et la fin de la gestion directe.
Mardi 10 décembre, toutes et tous ensemble !
C’est le moment de lutter, c’est le moment pour gagner !
Paris, le 6 décembre 2019