EDITO : Sortis de l’ornière…
Oui ! Définitivement, l’archéologie préventive est et doit rester un Service Public ! p.2
Attaques frontales contre les droits des CDD p.3
Magny-Cours, le même jour et à 300 km de distance : chacun mange son chapeau… p.3
CDD : Faites-vous entendre ! p.4
EDITO
Sortis de l’ornière…
L’Inrap a-t-il besoin de 200 CDI supplémentaires ? 200 Cdi non pas pour répondre à plein aux besoins d’une société soucieuse de son patrimoine, mais 200 CDI seulement pour en finir avec une situation absurde socialement, scientifiquement, administrativement, économiquement…
A cette question, le Cabinet de la ministre de la culture a répondu avec toutes les circonvolutions propres à ceux qui ne peuvent acquiescer droit sans tortiller du cou : des CDI « OUI MAIS » en quelque sorte. « OUI MAIS » pas tout, « OUI MAIS » pas tout de suite. Au final, pour le scénario le plus favorable, 120 à 130 CDI étalés sur 3 ans.
Même si l’on est loin du compte, cette réunion marque un vrai tournant dans la lutte contre la précarité depuis 5 ans. En effet, les cinq dernières années furent marquées par une volonté convergente de la direction de l’Inrap, de la Direction Générale des Patrimoines et des Ministres de l’époque de tuer le CDI. Les armes du crime n’ont pas manquées : ouvertures de postes sous le plafond d’emploi, CDA, licenciements divers et variés, définition ubuesque de l’emploi permanent…
Aujourd’hui, quoique l’on puisse penser de cette réunion, une chose est sûre, on est sorti de l’ornière dans laquelle l’Inrap et le ministère nous avaient embourbés.
…Mais pas sortis de l’auberge !
Sortis de l’ornière, cela ne veut pas dire pour autant que l’on avance. L’exemple du repyramidage montre à quel point ceux qui cherchent à nous nuire peuvent aussi user d’une force d’inertie pour retarder au maximum l’instant où ils devront nous accorder quelque droit. Laissons les faire et les heureux bénéficiaires de la CDIsation fêteront leur départ en retraite avant d’avoir reçu leur contrat.
Confions leur l’avenir de l’archéologie, et toute modification de la loi de 2003 sera renvoyée au fin fond d’un livre blanc, dans d’hypothétiques annexes, telles les pages roses du règlement intérieur de l’Inrap.
C’est ici que les questions d’emploi et de service public se rejoignent. Il est indispensable de revenir sur un système qui considère l’archéologie comme un gâteau divisible en parts de marché. Il est tout aussi indispensable que le volume d’emploi public soit suffisant pour accomplir les missions de service public. En la matière, l’enjeu dans les semaines qui viennent est autant d’en finir avec la précarité existante que d’empêcher sa reconstitution à l’avenir.
Par ici la sortie
Nous aurons enfin à rappeler à certains que s’ils sont là aujourd’hui, c’est suite à une campagne électorale victorieuse sur le thème du « changement c’est maintenant ». Quand on tient sa légitimité de cette promesse, on ne vient pas pleurnicher devant l’exigence d’une certaine immédiateté dans les réponses à fournir. Pour que l’archéologie s’en sorte par le haut, il faut qu’elle se sorte rapidement de ce qui la gangrène depuis des années. L’archéologie marchande et l’archéologie précaire doivent rapidement prendre le chemin de la porte de sortie :
Le service public, c’est maintenant ! Les 200 CDI, c’est maintenant !
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