Il aura suffi d’une tribune de Vincent Maraval, fondateur de la société de distribution et de ventes internationales de films Wild Bunch, dans le Monde du 28 décembre, et de l’hyper-médiatisation des pérégrinations slaves d’un acteur vedette, pour qu’éclate une polémique disproportionnée sur le cachet des stars du box-office et par effet de contagion aussi soudain qu’irrationnel sur le financement du cinéma.
C’est dans ce contexte délétère que se tenait le 8 janvier dernier le comité technique du CNC présidé par Eric GARANDEAU.
Le CNC, cette institution au centre d’un dispositif original et irremplaçable de soutien à la création cinématographique, est depuis plusieurs mois la cible privilégiée d’attaques politiques et budgétaires.
C’est probablement pour répondre à ce remue-ménage, dont on voit aisément les arrières pensées libérales, que la ministre a demandé au président du CNC d’organiser les assises du cinéma le 23 janvier prochain.
La CGT-Culture pour sa part souhaite que ce débat ne soit pas réduit à un petit cercle d’initiés mais au contraire qu’il s’ouvre aux problématiques et aux revendications de toute une profession, et qu’il vienne conforter in fine l’engagement de la puissance publique pour la diversité culturelle.