Le monde entier vit une pandémie historique, près de la moitié de l’humanité a été ou est confinée, le virus circule toujours activement sur le territoire, personne ne maîtrise les conséquences et les évolutions de ce virus, le monde médical s’attend à une deuxième vague de l’épidémie risquant de mettre encore plus exsangues les services hospitaliers…mais que décrète le président du CMN : reprenons les chantiers et ré-ouvrons les monuments comme si de rien n’était ! Grande est notre surprise puisque la directrice générale nous disait jeudi dernier qu’il était compliqué de relancer des chantiers et qu’il n’était pas pour le moment question de ré-ouvrir les monuments.  En tout état de cause, ces nouvelles décisions exposent des salarié.es et  agent.es au virus via les transports en commun et sur leurs lieux de travail, mais avec la réouverture des monuments, c’est participer encore plus activement à la propagation du covid-19 !

A se demander à quoi servent les pseudos-réunions hebdomadaires de « concertation » entre la direction et les organisations syndicales. Tout serait plié d’avance sans concertation non seulement avec les représentant.es du personnel mais aussi avec des  assistant.es de prévention qui n’ont pour le moment pas tous été consulté.es sur les risques et les mesures à prendre… A fortiori, nombre d’agent.es n’ont pas voix au chapitre sur leurs conditions de travail à la reprise d’activité et sur les risques qu’on veut leur faire encourir.

Nous trouvions déjà fort de café qu’un CHSCT  de deux ou trois heures soit convoqué le 7 mai à la veille du long week-end d’avant la reprise  et ce pour examiner les conditions de retour d’agents dans  100 monuments et deux sièges. Mais puisque le dialogue social et la communication auprès des agent.es se fait par voie de presse, c’est peut-être largement suffisant ! Monsieur Bélaval n’a pas oublié les méthodes employées lors de sa réorganisation du siège : un dialogue de façade ! Et avec une question cruciale : qu’elle en est la nécessité absolue ? La vie passerait-elle après les intérêts économiques ?