Sommaire :

Edito : Qu’elle crève ! p. 1

Pour combattre le Front National, il faut une politique de progrès social ! p. 2 et 3

Des nouvelles de la mutuelle p. 4

Résultats du 1er plan de recrutement lié à l’AREP : comme pour plein d’autres choses, faut attendre le nouveau président… p. 4

EDITO

Qu’elle crève !

Le 14 juin, notre premier ministre appelait sa majorité à soutenir le gouvernement car on entre selon lui dans une période au cours de laquelle « la gauche peut mourir  ». Voila qui mérite une explication sémantique sur ce que Monsieur Valls appelle « la gauche » :

► Augmenter la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein, c’est ça la gauche ?

► Faire voter une loi dite de « sécurisation de l’emploi » qui entérine des reculs sociaux par dizaines, c’est ça la gauche ?

► S’attaquer aux services publics en cassant des dizaines de milliers d’emplois, c’est ça la gauche ?

► Comprimer les salaires en n’augmentant ni le smic, ni le point d’indice de la fonction publique, c’est ça la gauche ?

► Baisser le budget de la culture, c’est ça la gauche ?

► Entériner les privatisations dont celle de l’archéologie préventive, c’est ça la gauche ?

► Continuer obstinément la politique sarkosyste en reprenant les thématiques de « coût du travail » ou de la « politique de l’offre », c’est ça la gauche ?!?

Si c’est ça la gauche qui risque de mourir, Monsieur le premier ministre, alors qu’elle crève !

En tant qu’organisation syndicale de salariés, il nous importe peu finalement que vous qualifiez ou non votre  action comme de gauche. Ce qui nous préoccupe c’est de voir que la politique que vous menez n’est rien d’autre que l’austérité que l’on tente d’imposer aux salariés partout en Europe, et que pour nous, salariés, il est vital de la flinguer avant qu’elle n’emporte tout dans son puits sans fond de misère. Avant qu’elle ne nous fasse subir ce que vit le peuple grec. Avant tout simplement qu’elle ne nous fasse crever !

Une politique à éradiquer rapidement avant d’être irrémédiablement atteints par la gangrène fascisante. Une politique à enterrer non pas dans une rage destructrice, mais dans la détermination à se battre contre les injustices et les inégalités. Une politique qui doit disparaître parce qu’on aura su imposer des choix fondés sur des notions qui vous sont aussi étrangères que le progrès social, la solidarité et l’intérêt général.

Votre déclaration visait elle à nous rallier à votre cause funeste ?

Si tel était le cas, votre démarche fut bien plus maladroite que bien à gauche !

Pour télécharger l’Action Syndicale de juin 2014 en intégralité et au format PDF, cliquez ci-dessous :