Fiche 11 : Retraites

4 janvier 2024 - par CGT-Culture

Texte d’orientation du XIIIe congrès de la CGT-Culture – novembre 2023

La CGT‐Culture a créé dès 1982 une section nationale des retraités — aujourd’hui intégrée dans le SGAC —, les laissant libres de demeurer dans leur syndicat professionnel, mais en souhaitant une coordination et une mutualisation de l’action en lien avec la structure fédérale et l’union confédérale. C’est sur cet effort qu’il faut nous concentrer pour conserver nos adhérent.e.s en retraite et assurer la continuité de l’activité syndicale en les tenant informé.e.s, en les associant aux initiatives…

C’est ainsi que nous saurons construire une CGT pour tous les âges de la vie qui assurera le rassemblement des actif.ve.s, des privé.e.s d’emplois et des retraité.e.s.

C’est la construction d’une CGT que nous voulons où les retraité.e.s puissent revendiquer avec les actif.ve.s au sein de la CGT‐Culture mais aussi dans l’interpro auprès des unions locales et départementales de la CGT.

La CGT doit par la mobilisation unie des personnels publics comme des retraité.e.s lutter pour conquérir de nouveaux droits au service du progrès social.

La plupart des revendications de la section des retraité.e.s sont intergénérationnelles :

  • Pouvoir d’achat, pour une retraite à 85 % du dernier salaire pour une carrière complète, indexée sur les salaires et jamais inférieure au SMIC. Pour une revalorisation annuelle au 1er janvier.
  • Toutes les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché du travail se retrouvent amplifiées en arrivant à la retraite. L’allongement du temps de travail et de cotisations retraite entraîne notamment pour les femmes des carrières incomplètes ou interrompues et des départs à la retraite avec une pension au‐dessous du seuil de pauvreté — sept cents euros par mois ; c’est pourquoi nous exigeons qu’aucune retraite ne soit en dessous du SMIC.
  • Droit à une protection sociale de qualité, sans pénalisations financières dues à l’âge ; suppression de la CASA ; prise en charge de la perte d’autonomie.
  • Rétablissement, amélioration et pérennisation des services publics en général et de proximité en particulier (hôpitaux, maisons de santé, transports, postes, etc.).
  • Droit au logement, adapté quand c’est nécessaire, avec maintien à domicile ou résidence à des prix abordables.
  • Droit aux transports locaux gratuits sous conditions de ressources, accessibles, avec un maillage serré et des horaires étudiés.
  • Droit aux vacances, aux loisirs et à la culture ainsi qu’à l’accès aux restaurants collectifs.
  • Droit aux activités sportives.

La CGT‐Culture porte les revendications confédérales en matière de retraite :

  • Abrogation de la loi Balladur‐Veil de 1993, de la loi Fillon de 2003, de la loi Sarkozy de 2010, de la loi Hollande de 2013, de la loi Macron de 2023.
  • Départ en retraite à 60 ans pour toutes et tous (hors départs anticipés pour les métiers pénibles avec 37,5 annuités de durée de cotisation).
  • Revenir au calcul sur les 10 meilleures années pour le privé.
  • Conserver le calcul sur les 6 derniers mois pour le public étant donnée la trajectoire de leur rémunération.
  • Intégration des régimes indemnitaires dans les bases de calcul d’ouverture des droits à pension civile
  • Prise en compte des années d’études.
  • Concernant la pénibilité ; prise en compte des situations réelles de travail et reconnaissance de toutes les formes de pénibilité par grands corps de métiers.
  • Taux de remplacement minimum de 75 %.
  • Dans tous les cas, pas de pension inférieure au SMIC CGT (2000 €) quel que soit le régime de retraite.
  • Égalité entre les hommes et les femmes et rattrapage des pensions en faveur des femmes.