Hier, lundi 19 mai 2008, les salariés de toutes les sociétés de nettoyage du Centre Pompidou ont engagé une grève reconductible pour faire entendre leurs revendications :
Le respect du protocole de « fin de conflit » de 1989 et des accords sur la RTT dénoncés par leurs employeurs,
L’égalité de traitement et des droits pour tous les salariés quelle que soit l’entreprise de sous-traitance qui les emploie,
La tenue immédiate d’une table ronde au Centre avec tous les employeurs concernés, sous l’égide du donneur d’ordre (la direction du Centre Pompidou), en vue d’une « charte sociale ».
Les dirigeants des entreprises Penauille/Derichebourg, Net et Bien, Essi portent l’entière responsabilité de ce conflit.
En effet, après avoir sans vergogne foulé aux pieds les avantages sociaux acquis de longue date dans ce secteur (le protocole de fin de grève de 1989 avait notamment donné lieu à la création d’un comité d’établissement et à la représentation des personnels du nettoyage au Comité d’Hygiène et de Sécurité du Centre), ils ont pris des sanctions disciplinaires contre les salariés voulant faire valoir leurs droits.
Ces mêmes dirigeants ont, sans grande surprise, refusé catégoriquement de répondre aux demandes de dialogue répétées des délégués syndicaux. Ils n’ont pas hésité non plus à passer outre l’intervention pourtant très claire et très ferme de l’inspection du travail.
Dans ces conditions, il appartenait à la direction du Centre Pompidou, qui n’est autre que le donneur d’ordre de ces sociétés de nettoyage, d’intervenir pour l’ouverture urgente de négociations et d’agir en pleine responsabilité pour la convocation d’une table ronde devant aboutir à une charte sociale.
Nous apprenions hier soir que cette table ronde se tiendra effectivement ce mardi 20 mai à 16H30. C’est là une première avancée non négligeable à mettre à l’actif de la mobilisation courageuse des salariés.
De toute évidence la direction du Centre a quant à elle pris la mesure du caractère explosif de la situation et entendu les alertes de notre section CGT à Pompidou.
La CGT-Culture, qui milite depuis longtemps pour l’instauration d’une charte sociale de haut niveau opposable à toute entreprise candidate à un marché public au ministère de la culture, soutient bien sûr de toutes ses forces le mouvement des salariés du nettoyage du Centre. Non seulement nous soutenons ce mouvement mais, de surcroît, nous n’aurons de cesse d’agir partout, dans tous les établissements, avec toutes celles et tous ceux qui veulent faire échec à la précarité, aux injustices, à tous les archaïsmes sociaux et à toutes les discriminations.