Sommaire :

Edito : Macron : La grève du vote ? p.1

La religion de la fouille ? ou celle de la destruction des vestiges archéologiques ? p. 2

Du côté du Conseil scientifique… p.3

Alerte orange : Tous aux abris !  p.4

Gouvernance de l’Inrap : Appel à candidature pour le poste de président de l’Inrap p. 4

EDITO :

Macron : La grève du vote ?

Pour mettre « en marche » son programme consistant à prendre aux pauvres pour donner aux riches, notre Robin des banques nouvellement élu à la présidence de la République devait obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. C’est chose faite, et même très largement, mais dans des conditions qui paradoxalement le fragilisent. Avec 350 députés mais moins de 7.5 millions de voix sur 47 millions d’inscrits, Macron a obtenu en légalité ce qu’il n’a pas eu en légitimité. Si l’on considère le nombre important de non-inscrits qui ne sont jamais comptabilisés dans les chiffres de l’abstention (on estime qu’en France il y a au moins 52 millions de personnes ayant le droit de voter) on arrive à un programme LREM-MODEM qui a obtenu les faveurs de … moins de 14,5% des citoyens. Du jamais vu !!!

Archéologie : le vote de la grève ?

C’est dans ce contexte de crise démocratique que devra se traiter la crise de l’archéologie préventive. Une crise des missions doublée d’une crise sociale et un malaise grandissant chez l’ensemble des personnels du secteur, ceux qui ne retrouvent pas d’emploi malgré une activité qui redémarre au niveau de l’aménagement du territoire, ceux qui travaillent dans les boites privées comme dans les services de collectivité, à l’Inrap ou dans les S.R.A. Le ras-le-bol est généralisé, et il est clair que l’archéo sera à l’ordre du jour des mobilisations de la rentrée.

Une pétition d’appellation d’origine non contrôlable

Une pétition circule actuellement sur l’archéologie préventive. Si le texte décrit plutôt fidèlement le vécu et le ressenti des archéologues, on ne peut s’associer à une initiative dont les auteurs veulent rester anonymes d’autant plus en l’absence de revendications sur des sujets aussi fondamentaux que la maîtrise d’ouvrage publique, par exemple. Par ailleurs, on peut très facilement lire « en creux » dans le texte la volonté de préserver un système concurrentiel et la nostalgie de l’époque pas si lointaine pendant laquelle les actionnaires en archéo-business se sont constitués des revenus qui font passer un salaire d’archéologue pour un pourboire laissé sur un comptoir (« les seuls bénéficiaires des actuelles pratiques tarifaires […] sont les aménageurs »).

Le SGPA-CGT n’a donc pas signé cette pétition quand il a été sollicité pour le faire.

Télécharger ci-dessous l’Action Syndicale de juin 2017 en intégralité et au format PDF.

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