A l’EPPD, Hommes & Migrations à la benne !

Un incident est survenu vendredi dernier, cela n’a pas fait beaucoup de bruit dans le
silence du matin. Une petite équipe de manutentionnaires s’activait à remplir une
benne, chose anodine nous direz vous, sauf que ce ne sont pas des gravats ou autres
déchets, mais des livres, une revue plus précisément : Hommes et Migrations .

Le stock dans sa quasi totalité est jeté pêle-mêle, sans autre forme de procès. Si vous
ne l’avez jamais lu, parcouru, feuilleté, sachez qu’elle est considérée comme une revue
de référence sur le sujet des dynamiques migratoires. C’est tout de même ballot de
jeter précisément cette revue à la benne, y verrez vous un acte manqué ?

Pourtant tout avait été préparé : le déménagement des divers livres et revues
vers le nouveau local des éditions ou d’autres destinations était programmé
pour cette semaine. Nos collègues avaient étiqueté chaque stock en fonction de
leurs différentes destinations et l’option « benne » était la dernière retenue.

Le problème c’est la pression hiérarchique à chaque niveau qui induit la
précipitation, le manque de communication, l’excès de zèle, une certaine volonté
de façade à montrer que tout est rangé, propre et lisse ! Pour cela il faut jeter
stocks de livres et boîtes d’archives etc…

A retenir : le vide est un plus lors des visites post-travaux. Nous ne sommes pas
dupe, c’est même très révélateur de l’esprit de ce management violent qui avale
les subventions publiques et n’est sensible qu’au buzz, marketing, chiffres
contestables en méprisant le domaine muséal, historique, scientifique, ses
acteurs et leurs publications.

Mais n’oublions pas que cet incident sera vite oublié, la mémoire est
malheureusement sélective. Devons-nous accepter cela ? La CGT ne
l’accepte pas !

Paris le 26 Février 2019,

TRACT DE EPPD