Social-killers : l’été meurtrier, Edito
La RGPP n’honore pas la démocratie, page 2
Précieux emplois à respecter, page 3
Les avis de Cira : un droit pour les personnels et une obligation pour l’administration, page 4
FNAP, paradis fiscal, c’est fini !!, page 4
Décret n°2009-885 du 21 juillet relatif aux modalités d’accueil des étudiants de l’enseignement supérieur en stage? PAGE 4
Social-Killers: l’été meurtrier
Lors de la présentation générale de la loi dite de « mobilité » au Parlement, Eric Woerth a tenu ce propos :
« Il convient de se garder de toute assimilation de l’intérim à la précarité. Plaçons-nous, là encore, du point de vue de la personne. Est-il préférable d’enchaîner des contrats de vacation de 15 jours ou d’être le salarié d’une société d’intérim reconnue, qui fournit un statut et des avantages définis par le Code du travail et lui procure des missions ? L’intérim, ce n’est pas plus de précarité dans l’administration, c’est moins de précarité pour les personnes concernées ».
Voilà qui a le mérite de la clarté : vous en aviez assez de cette précarité dans la Fonction publique, et bien maintenant, vous serez précaires dans une de ses boîtes d’intérim dont on connait l’engouement, pour le respect des innombrables « droits et avantages définis par le Code du travail ». Voilà un gouvernement qui casse le statut de la Fonction publique pour combattre une précarité qu’il a lui même entretenue et organisée.
Juillet : un feu d’artifice parlementaire.
La loi dite de « mobilité » a été adoptée le 7 juillet. C’est désormais devenu une tradition de faire passer une série de projets socialement néfastes en plein cœur de l’été. Au palmarès des social-killers de cet été, on va bien sur citer la loi Hadopi. On retiendra de cette loi le ridicule avec lequel elle trébuche sur le calendrier parlementaire et accessoirement sur la constitution, mais ce qui caractérise principalement Hadopi, c’est qu’elle n’apporte aucune réponse à la question fondamentale du financement de la création artistique.
Il nous faut aussi évoquer la loi sur le travail du dimanche, dont on sait pertinemment qu’elle ne créera pas d’emploi mais qu’elle va au contraire en supprimer, essentiellement dans les très petites entreprises au profit d’une plus grande productivité dans les plus grands établissements.
Devoir de vacances.
En été, le social-killer, quand il a fait adopter ses lois, pense déjà à ses future victimes, celles-ci sont déjà désignées :
► La poste et ses usagers ; la privatisation étant relancée.
► Les contribuables à qui on va chercher à imposer une « taxe carbone » qui est censée contribuer à sauver la planète mais qui en fait va se retrouver dans la poche des entreprises via la suppression de la taxe professionnelle.
► Les salariés, les chômeurs, les retraités, nous tous à qui on va exiger de faire des efforts pour payer une crise qui est en train de devenir une très bonne affaire pour certains.
Pour nous, la « sortie de crise » ne pourra passer que par ce que l’on gagnera dans nos luttes.
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- AS AOUT 2009 - 237 Ko