50 ans : trop jeune pour mourir
L’arrivée de notre nouveau ministre de la Culture a fait la une des médias. Certes, le contraste est grand avec celle qui depuis 2007 brillait par son absence, mais, pour autant, si aujourd’hui on parle du ministre, on ne parle toujours pas du ministère dont le cinquantenaire passe quasiment inaperçu. Il est vrai qu’il n’est pas si facile, en terme de communication, de faire la fête à celui dont on est en train de faire la peau : le gouvernement a choisi de profiter de l’été pour publier au journal officiel les textes sur l’application de la Révision Générale des Politiques Publiques à l’administration centrale du ministère, entérinant la liquidation des actuelles directions et délégations du Ministère de la Culture.
L’objectif est de supprimer 250 emplois d’ici 2011.
On se souvient tous de la promesse électorale du Président de la république en matière d’emploi public : « faire mieux avec moins ». Aujourd’hui, à l’instar du « travailler plus pour gagner plus », le travail gouvernemental sur le « faire mieux avec moins » ne porte que sur une partie de la promesse, et JAMAIS le gouvernement ne veux parler de comment « faire mieux » le service public culturel, comment « faire mieux » ses missions, comment « faire mieux » pour l’intérêt général.
Plus que jamais, la survie de ce ministère quinquagénaire et de ses missions passe non pas par la désignation de tel ou tel ministre, mais bien par la mobilisation des agents.
Le 25 juin, 600 agents de la culture dont une cinquantaine de l’Inrap bloquaient la circulation devant le ministère pour exiger le retrait de toutes les mesures toxiques qui sont en cours actuellement, réorganisations, suppressions de postes, précarité (contrat d’opération) délocalisations… Cette action a été marquée par la présence et le soutien de nombreuses personnalités politiques et syndicales.
Le 1er juillet, une trentaine d’agent de l’Inrap ont empêché la tenue de la première réunion du comité de pilotage de la délocalisation du siège de l’Institut.
Ces mobilisations devront également s’amplifier face à la loi de mobilité dont l’objectif est de permettre le licenciement des fonctionnaires et la précarisation à outrance des salariés travaillant sur les missions de service public. Il est clair que dans ce domaine, l’Inrap est utilisé comme laboratoire à précarité avec la mise en place du CDO.
Enfin, la mobilisation sera nécessaire sur la question des salaires dont on nous annonce des progrès mirobolant : +0.5% et +0.3% en 2009, +0.5% en 2010.
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- AS JUILLET 2009 - 245 Ko