Action Syndicale juillet 2013

Sommaire

Edito : La Cour déconne ! p. 1

La Cour nous règle notre compte ! p. 2 à 4


La Cour déconne !

Les technocrates de la Cour des comptes vont sans nul doute partir en vacances avec la satisfaction du devoir accompli !

Tout le monde en a pris pour son grade :

 les agents de l’État : il faut geler le point d’indice ;

 les collectivités doivent rationaliser la gestion de leur patrimoine et maîtriser leurs dépenses de personnel ;

 la Cour observe qu’en dépit de financements publics croissants, l’effort national de recherche et de développement stagne.

Les propositions de la Cour concernant les enseignants ne reprennent que des vieilles recettes sarkosistes : travailler plus sans gagner plus dans des conditions de plus en plus précaires et dégradées.

Quant aux archéologues de l’Inrap, ils ont le droit à un traitement « aux petits oignons » (voir les pages suivantes pour le détail, attention ça cogne !).

Paradoxe de la période, la haute-administration se prend à faire de la politique quand le capitaine du bateau, démocratiquement élu pour cela, n’a pas le courage ou la conviction de son mandat (le changement c’est pour quand ?).

Concernant l’archéologie préventive on constate que la Cour retient les propositions les plus libérales du livre blanc, nous éloignant encore un peu plus du beau discours de Saint-Rémy-de-Provence. Tant qu’à faire de la politique à partir des comptes publics, la Cour aurait pu juger préférable que l’argent public serve l’intérêt général et non l’intérêt de quelques dirigeants de structures privées d’archéologie. De même, devant la réalité des fortes contraintes de terrain, la Cour aurait pu recommander à l’Inrap un plan de prévention ambitieux et solliciter le gouvernement au sujet de la pénibilité du métier d’archéologue. Au lieu de cela c’est la productivité stupide et les ratios qui sont recherchés sans aller plus loin, sans se poser la question des coûts sociaux, des coûts indirects et surtout sans parler de missions.

Les 187 pages du rapport de la Cour sont autant de raisons de se révolter, de se syndiquer. Il faut des contre-poids à cette politique libérale déguisée sous des airs de gestion de « bon père de famille ».

Alors oui ! il faut continuer à se battre ensemble, avec les organisations syndicales, meilleurs outils de défense des intérêts des archéologues et de l’archéologie du service public. Mais aussi meilleurs outils offensifs pour l’obtention de nouveaux droits. Ainsi l’intégration de nouveaux collègues en CDI ne sera le fruit que de la seule mobilisation des agents…

Nous n’aurons que ce ce que nous prendrons !!

Pour télécharger l’Action Syndicale de juillet 2013 au format PDF, cliquez ci-dessous :

Fichier(s) joint(s)