SOMMAIRE :
- SARKO III, édito p. 1
- Il faut en finir avec les reculs sociaux ! p. 2
- Nouveaux marchés véhicules, une affaire qui roule ? p. 3
- Plan d’économie sur la facture hôtelière : Bienvenue chez les Thénardier ! p.3 et 4
EDITO
SARKO III
On ne peut pas franchement dire que depuis ces dernières semaines la France donne au monde une leçon de démocratie et de richesse de débats. A mi-chemin du processus électoral, entre présidentielles et législatives, le peuple de France n’a eu d’autre choix pour éviter d’ouvrir une nouvelle page sombre de son histoire que de voter pour une autre page… de pub celle-là.
Car enfin, Macron président de la République, c’est quand même un peu comme si Mac-Donald avait trois étoiles au guide Michelin ou encore comme si Coca-Cola obtenait une médaille d’or aux vinalies internationales. Quant à la modernisation de la politique, elle va autant avancer avec Macron que la paix dans le monde avec Trump.
Demandez le programme !
Car son programme est justement la stricte continuité de la politique de Hollande, elle-même étant un quasi copier/coller de ce qu’avait fait Sarkozy. En fait tout se passe comme si Sarko était réélu pour la troisième fois consécutive…
Parmi les grands absents du débat de la campagne on trouve des sujets aussi anecdotiques que la culture, le travail (bizarrement tout le monde a quelque chose à dire sur l’emploi, mais dès qu’il s’agit de parler du travail….) de l’environnement ou encore la répartition des richesses. Ainsi une info venant du magazine Forbes a été quasiment passée sous silence : en 2016, la fortune totale des 39 milliardaires français a progressé de 21% pour passer à 245 milliards de dollars. Avec cette seule augmentation d’environ 40 milliards d’euros, on peut payer au smic pendant un an plus de 2 millions de personnes, on peut également verser les cotisations sociales relatives à ces salaires qui représentent plus de deux fois «le trou » de la sécu.
Egalement évoqués le plus succinctement possible, la lutte victorieuse en Guyane, la conflictualité qui explose dans les entreprises, le fait que le programme de Macron ne suscite pas l’adhésion dans la population et de manière générale, tout ce qui permet de penser que face au projet d’uberisation de la société c’est bien la résistance et les revendications qui sont « en marche ».
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- Action Syndicale mai 2017 - 409 Ko