SOMMAIRE
Exploiter la précarité, un vrai métier voire une vocation pour certains ? édito p.1
L’Inrap, malade de ne pas prendre soin de ses agents ! p. 2 et 3
Trop loin pour être secourus ?le syndrome « Tromelin » de l’Inrap dans les Outremers p. 3 et 4
Offensive sur les droits des plus fragiles… avant d’aller plus loin ! p4
Pour télécharger en intégralité et au format PDF l’Action Syndicale de mars 2016, cliquez sur le document en bas de page.
EDITO
Exploiter la précarité,
un vrai métier voire une vocation pour certains ?
Dans un contexte de contraction du « marché des fouilles », la concurrence commerciale, exacerbée ces dernières années, a fragilisé économiquement tous les acteurs de l’archéologie préventive. Pour les personnels, elle s’est traduite par une réduction drastique des moyens opérationnels imposant une intensification du travail et des missions donc une forte dégradation des conditions de travail. Cette baisse de moyens couplée à une baisse générale de l’activité a entraîné la suppression de centaines d’emplois, principalement précaires. A l’Inrap, c’est 150 ETP CDD qui ont été supprimés en 5 ans…
Tout cela pour dire qu’en 2018 être archéologue précaire en France c’est vraiment compliqué ! Les perspectives d’emploi sous CDI sont quasiment inexistantes et les rares possibilités de contrat CDD ne laissent pas beaucoup de choix quand il faut bouffer !
Qu’à cela ne tienne, cette situation dramatique est une réelle opportunité pour ceux qui veulent exploiter cette situation, pour déconstruire les droits des salariés et réaliser quelques économies sous la sacro-sainte bannière de l’équilibre budgétaire… (cf. p. 4 à lire absolument !)
Les dirigeants de l’Institut profite de la situation de faiblesse des plus fragiles pour commencer à détricoter les droits des agents de l’Institut, en localisant la résidence administrative au plus prés du chantier pour diminuer les indemnités de mission versées.
Maintenant pour les précaires, c’est si tu veux bosser à l’Inrap pour bouffer, accepte de financer toi même tes missions !
Le SGPA-CGT demande à la direction de l’établissement de revoir tous les contrats ainsi réalisés et de proposer automatiquement des avenants avec effets rétroactifs sans que les CDD concernés n’aient à le demander, afin que le DGD respecte ses engagements !
Les archéologues qu’ils soient précaires ou non ne vivent pas dans des roulottes !!
Aujourd’hui, les frais de déplacements représentent 10 millions d’euros par an et le DGD ne cache pas qu’il veut aller plus loin pour faire des économies. Faire des économies en maîtrisant les coûts pourquoi pas, mais faire des économies sur le dos des personnels en déconstruisant leurs droits, là, on ne va pas être d’accord !
Cette attaque envers les personnels précaires est le moyen d’ouvrir une brèche dans les règles qui permettent une prise en charge des frais de mission et ça le DGD en a bien conscience. Le SGPA-CGT demande à tous les personnels de se tenir prêts à se mobiliser et va proposer à l’intersyndicale archéo de se réunir afin d’organiser la riposte si ces intentions se concrétisent par une évolution des règles actuelles !
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- AS mai 2018 - 3613 Ko