Sommaire :
EDITO : Changer de politique ! p.1
ARP, le Chorus de l’archéologie ? Moins de personnel, plus de boulot ! p.2
Budget fouilles 2012 : le prix de la casse p.3
L’inspection Santé et Sécurité au Travail débarque à l’Inrap… p.4
Carence partout, justice nulle part ! p.4
Précarité : les archéologues de l’Inrap interpellent le Ministre de la Culture ! p.4
EDITO
Changer de politique !
Le 29 février, pour la première fois de son histoire, la Confédération Européenne des Syndicats s’opposait à un traité européen et appelait à une journée d’action, partout en Europe, contre le pacte budgétaire et les politiques d’austérité ineptes.
Ce qui est dénoncé par les syndicats, ce sont les pressions sur les salaires, l’affaiblissement de la protection sociale, l’hyperflexibilisation des contrats de travail…
En France, ce sont 160 manifestations qui ont pris place sur tout le territoire et nous étions en Europe entre 1 million (dixit la police) et 2,5 millions à nous opposer à ces décisions des gouvernements, décisions prises sans aucune consultation des peuples…
Si volonté de consultation il y a, c’est, en France, la proposition du président sortant de procéder à un référendum sur l’indemnisation des chômeurs. Nul doute qu’à l’Inrap les salariés en situation de précarité se réjouissent de cette proposition du président-candidat !
Flexilibilisation des contrats, précarité, chômage forcé, indemnisation au lance-pierres, la Direction Générale ne détonne pas dans le discours ambiant…
Le mois prochain, nous aurons à nous prononcer par les urnes sur les politiques que nous souhaitons. Nous étions mobilisés le 8 février à l’appel de l’intersyndicale archéologie, le 29 de la CES et nous ne cesserons jamais de faire entendre nos revendications : hausse des salaires (et aucune rémunération notamment au-dessous du SMIC, cf cat.1 échelon 1 à l’Inrap…), résorption de la précarité à l’Inrap, abrogation de la loi 2003, départ en retraite anticipé pour cause de pénibilité… Nous ne sommes pas isolés dans nos revendications et c’est l’orientation que nous voulons donner à la France, et partant à l’Europe qui se joue.
Depuis cinq ans, le gouvernement au pouvoir n’a eu de cesse de casser les services publics, de détruire nos missions, de supprimer les emplois en ne les renouvelant pas. Privatisation des politiques publiques culturelles, précarisation des personnels, mise en vente de nos missions sur le sacro-saint marché, on est loin de la défense de la Culture comme bien commun portée par la CGT. Dernière trouvaille en date du candidat sortant dans son programme culturel pour 2012 : la culture comme niche fiscale, c’est-à-dire l’encouragement des PME à financer des projets culturels en échange de réduction d’impôts…et quid des contenus des politiques publiques culturelles de l’Etat dans tout cela et de la pérennité de leurs financements ?
Le 22 avril sera une première étape pour mettre un terme à ces politiques régressives. Quoi qu’il en soit, et quelque soit le parti en tête, il n’arrêtera certainement pas le SGPA à porter avec détermination ses revendications et celles des personnels du service public de l’archéologie. Nous ne calons pas notre calendrier sur celui des élections et l’expérience montre qu’en fin de compte, seul le rapport de force compte !
Alors, pour la résorption de la précarité, une hausse des salaires
et la défense du service public de l’archéologie :
Surtout, surtout, ne lâchons rien !!!!
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