Action syndicale novembre 2008
sommaire
Des couts et des coups, Edito
Le 25 novembre : pour s’opposer à la casse programmée du service public de l’archéologie préventive, page 2
Voeu du Comité technique paritaire central de l’Inrap du 22 octobre 2008 relatif à la délocalisation du siège de l’Inrap, page 3
Motion du Conseil scientifique de l’Inrap du 6 novembre relatif à la délocalisation du siège de l’Inrap, page 3
Refus de temps partiel : ça suffiiiiiiiiiiiiiiiiit, page 4
Des coûts et des coups
Pour vendre sa RGPP, le gouvernement s’est acharné à présenter le service public comme un « coût », – un coût qui justifie les coups qu’on lui portera et les coupes qu’on lui infligera – Moins de service public, ce sont des « coûts » qui baissent et donc des usagers plus riches et plus heureux. Cette communication exige surtout que l’on ne parle absolument pas dans le détail de ce que le gouvernement prévoit à la place du service public et de quel sera le coût de l’abandon de missions ou de leur transfert au secteur marchand concurrentiel. Car contrairement au public on ne peut pas dire que cela ne se bouscule au portillon pour informer la population du coût social, économique et environnemental de la logique du profit immédiat.
Seulement voilà, la crise dite des « subprimes » tombe dans le discours gouvernemental comme une facture imprévue avant le départ en vacances. Casser la solidarité pour nous imposer une « société du risque » a un coût et la facture est salée : des milliers de milliards d’euros se sont évaporés. Cela la fout mal quand on veut privatiser la poste et réduire à néant le rôle de l’état dans l’économie.
Pour autant les projets antisociaux ne sont pas abandonnés, c’est simplement que ça risque d’être un peu plus compliqué de demander au cinq millions de familles qui auront du mal à s’acquitter de leur loyer en France en 2009 de payer la facture pour garantir les prêts inter-bancaires.
La situation de l’archéologie dans ce paysage ne dénote pas puisqu’elle est également présentée comme un coût et que ce sont bien les coups qui pleuvent dans l’actualité de ce mois de novembre :
conformément aux décisions du conseil de modernisation des politiques publiques du 11 juin :
►démultiplier la concurrence et filialiser les fouilles (alors que la ministre s’était prononcée contre la filiale) sont au coeur des logiques budgétaires à quelques semaines du vote du budget de l’Inrap,
►modifier le statut des personnels Inrap pour précariser, pardon « moderniser » les recrutements.
Il faut ajouter au tableau le projet de délocalisation du siège de l’Inrap à Reims (sur fond de projet de loi dite de mobilité qui permettrait à l’État de se débarrasser de ses agents qui refuseraient une mutation). Il faut également parler des amendements parlementaires intempestifs et on ne peut bien entendu passer sous silence le repyramidage qu’on attend toujours et que nous n’avons pas oublié.
Tout se passe comme si la mort de l’Inrap était programmée. Notre réaction doit être à la hauteur de l’attaque. D’ors et déjà nous avons à nous mobiliser :
►Pour signer et faire signer la pétition :
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1911
►Pour qu’il y ait un vote massif aux élections des CCP fin novembre afin de montrer notre détermination à défendre notre statut.
►Pour réussir la journée de mobilisation nationale du 25 novembre.
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- AS NOVEMBRE 208 - 259 Ko