Edito p.1
Fouilles de la villa gallo-romaine de la Garanne : un scandale nécessaire ! p.2
Projet de réforme du financement de l’archéologie préventive : Cela se précise ! p.2 et 3
Repyramidage : Maintenir la vigilance ! p.4
La brève de Luc Dantons p.4
EDITO
Lutter global, lutter local
Avant la « loi Rothschild » de 1973, l’Etat pouvait emprunter directement à la Banque de France à des taux proches de 0%. Voila près de 40 ans que les Etats européens (c’est-à-dire nous) sont obligés d’emprunter sur les marchés financiers aux banques privées (les traités de Maastricht et de Lisbonne ayant sacralisé la chose). Ces mêmes banques privées peuvent quant à elles emprunter de l’argent à la banque centrale européenne à un taux de 1,5% pour ensuite reprêter aux Etats (re-nous) à des taux variant entre 3 et 15%.
Ils s’arrêteront…
Voila donc près de 40 ans que l’argent public (toujours nous) coule à flots continus de nos poches vers les poches des actionnaires des banques privées.
La France (encore nous) a ainsi versé depuis cette époque 1200 milliards d’euros d’intérêts, ce qui représente les trois quarts de sa « dette ».
Si « nous » devons liquider la Fonction publique, la retraite, la sécu ce n’est pas seulement pour pouvoir continuer de « rembourser » ce qui nous appartient, c’est aussi pour des raisons de compétitivité : le « coût du travail » en Roumanie étant plus faible que chez nous, c’est là-bas que s’en vont les emplois. Or, en ce moment même, en Roumanie, on explique aux salariés qu’ils bénéficient honteusement d’un code du travail beaucoup trop rigide et protecteur !
…là où on les arrêtera !
Face à cette logique qui nous mène dans le mur, la résistance s’organise en de nombreux endroits, sous des formes extrêmement diverses dans des entreprises, des administrations dans des manifs, des gréves, des rassemblements…
Pour la CGT, il ne s’agit pas d’opposer les différentes formes de luttes choisies par les uns ou par les autres mais de faire en sorte qu’elles s’additionnent.
Faut-il profiter de la journée du 11 octobre pour s’inscrire dans un grand mouvement inter-professionel ou faut-il se battre pour des revendications propres au financement de l’archéologie, à ses missions, à ses conditions de travail, son implantation territoriale ?
Pour le SGPA-CGT, la réponse est claire : il faut faire les deux. Le « tous ensemble » n’est efficace que s’il est présent dans et hors les lieux de travail.
Parce que la politique qui nous est imposée a des répercussions internationales, nationales et locales jusqu’au lieu de travail, c’est sur chacun de ces lieux qu’il faut la combattre.
Le préavis de grève déposé par l’intersyndicale CGT-FSU-CNT pour le 11 octobre répond à cette préoccupation:
DU GLOBAL AU LOCAL : ON NE LACHE RIEN !!
Ne rien lâcher, c’est également voter massivement pour les CCP avant le 20 octobre !
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