Les inégalités ne sont pas une fatalité ! Edito
Assistance (archéologique) à Maîtrise d’ouvrage : une attaque frontale contre le service public de l’archéologie ! pages 2 et 3
Incidence pour les Services Régionaux de l’Archéologie, l’Inrap et les services des Collectivités Territoriales. page 2
Assistance à maîtrise d’ouvrage : une réelle mission de l’Etat ! page 2
Un coût élevé ! page 3
Un projet inacceptable pour les SRA, l’INRAP et les services des Collectivités Territoriales ! page 3
Commissions consultatives paritaires : aux urnes !! page 4
Prévoyance : protéger contre les aléas de la vie, page 4
Les inégalités ne sont pas une fatalité !
La publication des chiffres de l’INSEE indique que pour 2010 la France comptait 7,96 millions de pauvres soit 13 % de la population. L’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse, et surtout tous les indicateurs disponibles pour 2009, 2010 et début 2011 indiquent une très forte aggravation de cette situation.
Au premier trimestre 2011, 9,7 % de la population active est au chômage. A cela s’ajoute 1,9 million de travailleurs pauvres et le taux de précarité est passé entre 1984 et 2007 de 5,2 à 12,4%. Les moins de 30 ans représentent à eux seuls la moitié des personnes pauvres.
Cette situation nous est assénée comme une fatalité par le gouvernement en place. Faux, lui rétorque la CGT ! Cette situation n’est que le fruit des politiques néo et ultra-libérales qui ne font qu’accroître les inégalités et renforcer le déséquilibre de la répartition des richesses.
La question du logement en est une flagrante illustration. La spéculation sur l’immobilier a entraîné une hausse constante et sans précédent des dépenses liées au logement par rapport aux revenus des ménages, qui sont passées de 21,8 % en 1984 à 33 % en 2008, en moyenne. Ceci entraîne le retour en force du mal logement et des bidonvilles. 685 116 personnes sont privées de domicile personnel et plus de 8 millions sont en situation de mal logement ou en réelle fragilité à court ou moyen terme (plus de 100 000 jugements d’expulsion par an !). Parallèlement à cette situation dramatique, en 2010 l’INSEE a recensé 2,12 millions de logements vides, un record, tandis que la loi de réquisition reste inappliquée ! Est-ce vraiment une question de fatalité ou de volonté ?
Dans le champ de l’archéologie, ces politiques publiques se traduisent par la libéralisation des missions de l’Etat (lire p. 2 et 3). Sous le prétexte de résoudre le financement de l’archéologie préventive, le gouvernement veut y adjoindre une nouvelle louche de néo-libéralisme, en projetant de privatiser l’assistance à Maîtrise d’ouvrage.
Le ministre de la Culture tente de cacher son jeu par de beaux discours, comme lors de sa visite à la DRAC d’Auvergne le 30 août dernier, personne n’est dupe : « Dans le domaine du patrimoine, je veille activement à défendre les prérogatives du ministère en terme de protection et de préservation du patrimoine et du cadre de vie, notamment dans le cadre des propositions de loi en cours à la suite des rapports Warsmann et Doligé. Sachez que sur ces questions qui concernent l’archéologie, l’architecture et l’urbanisme, je serai très vigilant à ce que les missions et les prérogatives essentielles qui sont celles des DRAC, et qui constituent l’ossature de notre politique du patrimoine, ne soient en aucun cas remises en question. ». Diantre ! Dormez sans crainte…
Pour réduire les inégalités,
des mesures relatives à l’impôt des plus riches, à l’emploi, au pouvoir d’achat et aux services publics sont urgentes !
Participons à la journée de mobilisation du 11 octobre 2011 !
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- AS SEPTEMBRE 2011 - 228 Ko