Lors du Conseil d’administration de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) du 13 mars 2024, la direction du département de la Bibliothèque et de la Documentation annonçait des chiffres record d’affluence à la bibliothèque, avec une augmentation de 31% du nombre d’entrées par rapport à l’an dernier.
Dans ce contexte de croissance de la fréquentation et d’intensification des activités, les problèmes liés aux sous-effectifs aux services au public sont criants. Non seulement les conditions de travail se dégradent pour les agents postés quotidiennement à l’accueil du public ou à la communication et au rangement des collections, mais aussi la qualité du service public, avec la fermeture anticipée des communications par exemple.
Lors du Comité social d’administration du 16 mai, après de nombreuses alertes, et à nouveau lors de la réunion de négociation qui a eu lieu le 27 mai, la direction de l’INHA n’a apporté une nouvelle fois aucune réponse concrète à cette situation.
Parallèlement, une refonte du décret statutaire de l’établissement (no 2001-621 du 12 juillet 2001 portant création de l’INHA) est en cours de validation par les tutelles, sur proposition de la direction de l’établissement, sans aucune concertation avec les personnels. Il modifie la composition et les prérogatives des conseils d’administration et scientifique, mais surtout il abroge les trois articles portant sur la structuration, l’organisation et la définition des statuts des postes de chercheurs et de chercheuses à l’INHA, qui garantissaient la diversité des profils et des expériences dans les équipes du département des Études et de la Recherche.
Malgré nos demandes répétées de concertation et d’explication du projet scientifique derrière cette refonte, la méthode employée est le passage en force. La seule justification avancée est d’assouplir les modalités et les possibilités de recrutement et d’organisation de la recherche à l’INHA.
Ces deux problématiques ont bien évidemment des répercussions sur les collectifs de travail et la qualité du service public. L’intensification de la programmation et de l’activité de l’INHA semble décorrélée d’une réflexion sur les moyens nécessaires à la réalisation des missions de l’établissement.
Pour toutes ces raisons, ce mardi 28 mai, un mouvement de grève reconductible a commencé à l’INHA pour l’amélioration de nos conditions de travail et pour la défense d’un service public de qualité.
Historiens et historiennes de l’art, lectrices et lecteurs de la bibliothèque, nous sollicitons votre soutien dans notre lutte.
Pour exprimer votre solidarité, signez la pétition, partagez-la et/ou participez à la caisse de grève !
Pour la pétition en ligne cliquez ICI
Pour en savoir plus, consultez le préavis de grève reconductible déposé par la SGAC CGT-Culture et la FSU Culture : https://www.cgt-culture.fr/inha-preavis-de-greve-reconductible-sur-une-periode-dun-mois-a-partir-du-28-mai-2024-22715/
Pour soutenir les personnels de l’INHA en grève, participez à la caisse de grève : https://www.cotizup.com/caissedegreveinha
Pour suivre l’actualité de la mobilisation des personnels de l’INHA,
rendez-vous sur le compte X https://x.com/bibINHAenLutte
Paris, le 29 mai 2024