BnF : Motion de l’Assemblée Générale du 12/05/2022
Nous, personnel de la BnF réunit en Assemblée Générale le jeudi 12 mai 2022 :
Déclarons que la grève du 10 mai a été un succès important, avec de nombreux grévistes et une forte perturbation du fonctionnement de l’établissement, qui s’ajoute aux grèves qui ont lieu depuis début mai, ce qui montre la mobilisation et la colère du personnel contre les régressions que veut nous imposer la direction de la BnF.
Constatons une nouvelle fois que la remise en cause du fonctionnement du service public et toutes les dégradations que cela entraîne est toujours autant refusée par les usagers, comme le montre les plus de 17 000 signatures recueillies par les deux pétitions en ligne et la tribune publiée le 10 mai par les représentants des lecteurs au conseil d’administration et ALU BnF. La mobilisation des lecteurs et celle du personnel sont convergentes et s’appuie l’une et l’autre. Nous agissons ensemble, personnel et usagers, pour obtenir le retrait de ces mesures inacceptables et l’obtention des moyens nécessaires à tous les niveaux pour assurer les missions de service public de la BnF, tout en garantissant les droits et les conditions de travail du personnel. Nous remercions une nouvelle fois les lecteurs de leur solidarité et nous allons continuer à mener des actions communes.
Exigeons de la direction de la BnF et du ministère de la Culture qu’ils prennent bien conscience de la colère et du rejet du personnel et du public et donnent satisfaction à nos revendications :
Retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public et retour aux communications directes des documents toute la journée.
- Mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pouvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants, puis l’organisation d’un recrutement direct conséquent.
- Arrêt des chantiers internes supplémentaires, qui dégradent les conditions de travail, afin de permettre aux agents de pouvoir faire dans de bonnes conditions le travail en service public et leurs tâches internes habituelles.
- Abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrats ultra-précaires sans droit et retour à leur recrutement en CDI.
- Augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ces missions.
- Engagements clairs et précis sur les primes.
- Révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu et le recrutement du personnel titulaire nécessaire.
Pour faire aboutir ces revendications, l’Assemblée Générale du personnel de la BnF et l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture exigent que la Présidente de la BnF donne un nouveau rendez-vous de négociations rapidement à l’intersyndicale, de poursuivre la mobilisation en commun avec les usagers et décident d’organiser une nouvelle journée de grève le MARDI 17 MAI, rendez-vous à 11h30 dans le hall Est.
Pour nos missions, pour nos emplois, pour nos conditions de travail, contre l’ultra-précarité, toutes et tous en grève !
12 mai 2022
Intersyndicale BnF : CGT – FSU – SUD
Poursuite de la grève MARDI 17 MAI
Après la grève massive du mardi 10 mai continuons la lutte !
Une situation qui s’est aggravée pour les personnels
Baisse de effectifs à Tolbiac (-40 postes) alors que 305 postes ont déjà été supprimés à la BnF, retour de la grande précarité avec la fin des CDI pour les « vacataires », non revalorisations des primes à l’ancienneté des titulaires (perte de 500 à 1500 euros par an), augmentation de la charge de travail à Richelieu avec la réouverture du site, absence de primes de fin d’année pour une partie des contractuels, etc. : la liste est longue et démontre que la politique de la direction se résume à demander aux agents de faire plus sans moyens et dans des conditions dégradées.
Les lecteurs désormais dans le viseur des restrictions
Malgré une pétition en ligne signée par des milliers de lecteurs, la direction de la BnF met en œuvre un système de communication dégradé des collections (les documents conservés en magasins ne seraient plus accessibles aux lecteurs le matin) dans le but de concentrer l’activité l’après-midi et ainsi réduire sensiblement le nombre d’agents postés. Cette réorganisation ne fera que concentrer la charge de travail et les cadences sur des périodes toujours plus courtes, au détriment des conditions de travail, tout en réduisant de façon drastique les services offerts au public.
> Pour des créations de postes et des moyens financiers ;
> Pour le maintien de la communication directe des documents aux lecteurs et la défense de nos missions ;
> Contre le retour des contrats ultra-précaires à la BnF ;
MARDI 17 MAI, TOUTE LA BnF EN GRÈVE !
Rendez-vous à 11h30 hall Est
Soyons-y nombreux !
12 mai 2022
GRÈVE À LA BnF : PLUS DE 450 ABSENTS COMPTABILISÉS !
Après plusieurs mois de mobilisation et une pétition signée par plus de 700 collègues pour des créations de postes, des moyens budgétaires et pour la défense des missions, la journée de grève du 10 mai a été une réussite avec plus 450 absents comptabilisés.
De nombreux services et salles de lecture sont restés fermés et un rassemblement réunissant quelques 150 agents et usagers s’est tenu en présence d’une représentante des lecteurs et de l’Association des lecteurs, ALUBnF ainsi que d’un sénateur (Pierre Laurent) venus soutenir la mobilisation.
Dans le même temps, une pétition en ligne initiée par l’ALUBnF a réuni plus 14 000 signataires (https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704)
Face à une direction qui ne lâche rien et qui refuse de négocier et face à un Ministère de la culture aux abonnés absents, cette journée de grève par son ampleur démontre la détermination des personnels de la BnF.
Les sujets de mécontentement sont nombreux et s’empilent depuis l’automne dernier :
- baisse de effectifs sur le site François Mitterrand (-40 postes) alors que 304 postes ont déjà été supprimés à la BnF,
- fin de la communication aux lecteurs des documents conservés dans les magasins le matin,
- retour de la grande précarité avec la fin des CDI pour les contractuels à temps incomplet, « les vacataires »,
- non revalorisation des primes à l’ancienneté des titulaires (perte de 500 à 1500 euros par an), absence de primes de fin d’année pour une partie des contractuels,
- augmentation de la charge de travail à Richelieu avec la réouverture du site, etc.
D’ors et déjà, l’intersyndicale CGT, FSU et SUD appelle à une nouvelle assemblée générale jeudi 12 mai à 12h30 hall Ouest.
10 mai 2022
Intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture et Alu BnF
Communiqué de presse
PERSONNELS ET PUBLIC DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE MOBILISÉS CONTRE LES POLITIQUES D’AUSTÉRITÉ ET UN PROJET DE DÉGRADATION SANS PRÉCÉDENT DES SERVICES RENDUS AU PUBLIC
Depuis de nombreuses années, le Ministère de la Culture poursuit une politique d’austérité ayant pour effet un manque de moyens humains et budgétaires consacrés au fonctionnement de la Bibliothèque nationale de France. Les personnels, lecteurs et usagers de la BnF continuent d’être soumis à des mesures régressives qui dégradent chaque jour davantage les services proposés au public et les conditions de travail des agents. Ainsi plus de 300 emplois ont-ils été détruits en dix ans.
Dans le but de supprimer à nouveau des postes, la direction de la BnF, après avoir automatisé les vestiaires, veut imposer à partir du mois de mai la fin des communications directes des documents de magasins jusqu’à 13h, tous les jours, la communication directe n’étant désormais possible que l’après-midi.
Pour justifier ce recul sans précédent du service rendu par notre établissement public, la direction utilise des éléments de langage laissant croire que cette nouvelle organisation soulagerait les agents de la BnF. Il n’en est rien : en réalité cette réorganisation ne fera que concentrer la charge de travail et les cadences sur des périodes toujours plus courtes, au détriment des collectifs et des conditions de travail. Elle va entraîner une vraie dégradation de la situation pour le personnel et permettre de continuer à supprimer des postes.
De plus, la direction de la BnF veut mettre en place des contrats ultra-précaires, sous la forme de CDD d’un an non-renouvelables, à mi-temps avec un salaire de misère pour faire fonctionner les services aux lecteurs. Pourtant, en 2016 la présidente de la BnF Laurence Engel s’engageait en signant un protocole de fin de grève à cesser ce type d’embauche et à recruter directement en CDI le personnel « vacataire » travaillant sur des missions permanentes. La présidente de la BnF, soi-disant attachée au dialogue social, doit tenir son engagement !
Le public de la BnF quant à lui n’est pas dupe et démontre, à travers une mobilisation éclaire et massive (15 000 pétitionnaires en quelques jours*), que le service public de la BnF mérite non pas une énième réorganisation aux conséquences antisociales mais bien des moyens à la hauteur des missions de la plus grande bibliothèque de France.
L’INTERSYNDICALE BnF CGT-FSU-SUD, AVEC LES AGENTS LARGEMENT MOBILISÉS PAR LE BIAIS D’UNE PÉTITION INTERNE QUI A DEJA RÉUNI PLUSIEURS CENTAINES DE SIGNATURES ET L’ASSOCIATION DES LECTEURS ET USAGERS DE LA BnF RÉCLAMENT :
> le maintien de la communication directe des documents ;
> des créations de postes et des moyens financiers pour la BnF ;
> le non-recours à des contrats ultra-précaires ;
Contacts : cgt@bnf.fr ; fsu@bnf.fr ; sud@bnf.fr ; alubnf@gmail.com
* https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704 & https://www.leslignesbougent.org/petitions/tous-ensemble-defendons-le-services-public-de-la-bnf-7384/
le 10 mai 2022
Petite revue de presse sur la mobilisation :
https://actualitte.com/article/105956/bibliotheque/greve-a-la-bnf-un-recul-sans-precedent-du-service-au-public
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-bibliotheque-nationale-de-france-veut-contraindre-la-recherche-au-temps-partiel-20220510_B4FDUPJA2NAJLJNVBQIDVVYI7M/
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/a-paris-des-agents-de-la-bnf-en-greve-pour-defendre-leurs-conditions-de-travail_50824361.html
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/bnfgate-pourquoi-la-bibliotheque-nationale-de-france-fache-ses-lecteurs-20220502