Depuis plusieurs années, et quel que soit les ministres de la Culture et les gouvernement, rien n’ébranle la volonté de nos dirigeants de casser le réseau muséal national. Et tous les coups sont permis pour y arriver.
Vous trouverez dans ce document, non pas une liste à la Prévert, et cette liste est loin d’être exhaustive, mais un mode d’emploi savamment appliqué
La baisse des effectifs
Depuis la RGPP, et maintenant la MAP (Modernisation de l’Action Publique), les effectifs ne cessent de diminuer dans tous les établissements muséaux étant sous tutelle du Ministère de la Culture, et cela quel que soit le statut du musée (EPA, SCN EPIC, , Association, S.A,…) et de l’agent (titulaire, contractuel de droit public ou privé). Actuellement les musées servent de variable d’ajustement au plafond d’emploi du Ministère. 100 emplois supplémentaires doivent être supprimés dans les SCN. ET dans tous les E.P rassemblés, combien? nous pouvons dire au minimum 60.
Conséquences : des suppressions de services dans certains établissements, ou des réorganisations de service dans d’autres, évidemment toujours au détriment du service public et des conditions de travail des agents. Ajoutons le surcroit de travail, de stress, de pression des chefs de service sur les personnels.
Paradoxalement, les établissements ouvrent de nouveaux espaces à la visite, tout en ayant les plus grandes difficultés à maintenir les autres espaces ouverts. Pour remédier à cela, il ne reste qu’à saupoudrer 2-3 agents ASM dans des espaces toujours plus grands ou plus radical, l’externalisation. Disons le tout net, le M.C.C souhaiterait la mort du corps des ASM, qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Les détachements d’agent titulaire dans les structures statut d’EPIC sont également remis en cause. Le ministère laisse entendre qu’il souhaite les récupérer pour les redispatcher ailleurs, quitte à mettre en difficulté les services.
Ne parlons même pas des mutations : De plus en plus d’agents souhaitant muter, ne peuvent le faire, sous prétexte de sous effectif dans leur musée où ils sont affectés en ce moment. Depuis quelques temps, le nouveau Directeur de la D.G Patroimoines gère lui même les mutations (comme s’il n’avait que cela à faire). Il saupoudre les emplois ou les bloque, à son bon vouloir dans les établissements, malgré l’avis des CAP, et ne parlons même pas quand il décide lui-même de ne pas mettre à la vacance certains postes demandés par les musées.
Création d’Établissement Public au détriment du statut de SCN
Depuis la mise en route de la RGPP, puis de la MAP, le ministère souhaite tout simplement la disparition du statut SCN. Pour y arriver, soit il crée un nouvel E.P ( comme le MUCEM-Marseille ou Picasso ), soit il rattache un SCN à un E.P déjà existant ( comme l’Orangerie à Orsay, Adrien Dubouché à la cité de la Céramique de Sèvre, et l’Aquarium à la CNHI ).
L’autonomie que le statut d’E.P autorise, vire à l’indépendance et détruit un réseau muséal mutualisé.
La tutelle, profitant de ce statut se désengage du réseau muséal et ne conduit plus de politique globale des musées. Elle incite les E.P à augmenter les ressources propres et concoure par son absence à une redoutable concurrence entre établissements. Il suffit de recenser les grandes…..
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