Jeudi 14 décembre 2017, une soixantaine d’agents venus de plusieurs régions ou interrégions et du siège se sont invités au Comité Technique Central de l’INRAP de 12 heures à 15 heures.
Ils ont exposé leur mécontentement d’abord au Directeur Général adjoint qui présidait le CT-C puis au Directeur Général Délégué arrivé vers 13h30. Ils ont exprimé leur exaspération face à la dégradation continue de leurs conditions de travail et la perte de sens de leur travail. Cette perte de sens entraîne de la souffrance au travail et des risques psycho-sociaux très importants. Ils ont dénoncé la violence de l’organisation du travail qui utilise les archéologues comme des choses ou des outils. Ils ont dénoncé l’austérité dont ils subissent les conséquences à travers les sous-effectifs récurrents, le manque de moyens.
Les personnels ont dénoncé l’édiction de règles (notes hébergement, gestion véhicules,…) qui ne sont pas adaptées à la réalité et complexifient leurs missions. De plus, leurs applications très variables au niveau local entraînent des situations absurdes et parfois même malsaines, bien souvent en contradiction avec le règlement intérieur de l’Institut et la DG 119. Enfin, les personnels ont indiqué que la suspicion généralisée de la part de la hiérarchie sur les personnels créait une ambiance délétère et qu’il fallait que cela s’arrête !
Les agents de Pantin et de PACA ont apporté des témoignages sur la pression récurrente (« Burn out » du Dast de Pantin) et le management toxique de certaines Dir (démolition du Dast de Marseille).
Le directeur général adjoint puis le directeur général délégué ont indiqué que le redressement financier de l’Institut opéré en 2017 et qui sera consolidé en 2018 allait permettre de redonner de l’air aux équipes opérationnelles. Les 27 ETP CDD opérationnels supplémentaires accordés par les tutelles et qui sont financés dans le budget initial 2018, allaient, dans le cadre d’une activité prévisionnelle constante par rapport à 2017, aider à résoudre les problèmes de sous-effectif sur les opérations. De plus, cela allait permettre de mieux faire face aux variations d’activités localement et limiter en partie les très grands déplacements.
Sur l’érosion des effectifs CDI, le DGD a indiqué que pour le moment, cela lui permettait de regagner de la souplesse (car ils sont compensés par du CDD) afin de mieux faire face aux variations d’activités. Toutefois, dans le cadre de la mise en place de la gestion prévisionnelle des emplois des carrières et des compétences (GEPECC) en 2018, il ne s’interdisait pas d’envisager un petit plan de recrutements opérationnels, mais plutôt au début 2019. Le DGD a indiqué aussi qu’il travaillait à ce que le redressement financier de l’Institut et les efforts fournis par les personnels se traduisent de manière sonnante et trébuchante en 2018, sans développer plus pour le moment les réflexions envisagées.
Enfin, pour répondre aux interpellations sur le vieillissement de la population et l’usure physique, le DGD a indiqué que, bien qu’à elle seule elle ne suffira pas à répondre à l’ensemble du problème, l’expérimentation sur la gestion des vestiges continuera en 2018 et sera probablement étendue à d’autres régions. Il a déclaré aussi travailler à d’autres pistes dans le domaine du reclassement. Sur la note pour l’utilisation des véhicules, il a indiqué qu’une réunion était prévue avec les organisations syndicales le 20 décembre pour établir une note complémentaire afin d’assouplir son utilisation.
Sur les frais d’hébergement, le DGD a indiqué réfléchir à comment mieux s’adapter à la réglementation qui s’impose à l’Inrap tout en garantissant une bonne qualité d’hébergement pour les agents. Pour cela, une ré-internalisation de la prestation dévolue à Globéo, n’est pas exclue, mais cette réflexion n’est pas encore aboutie.
Après ces 3 heures d’échanges parfois vifs, les personnels ont quitté le siège et la séance du CT-Central a repris.
Compte-rendu du SGPA CGT-Culture, Paris, le 18 décembre 2017.