Déclaration CGT Culture à la CAP des adjoints administratifs du 11 décembre 2012
Lors de la séance du 21 juin 2011, les élues CGT à la CAP des adjoints administratifs avaient lu une déclaration sur l’urgente nécessité de mettre en place un repyramidage de la filière administrative au sein du MCC. Notre organisation syndicale avait également lors de réunions précédentes rappelé à l’autorité politique du moment ainsi qu’à l’administration, leurs engagements sur ce dossier qu’ils nous avaient dit vouloir construire et mener à bien.
Hélas, il faut se rendre à l’évidence. Nous avions totalement raison de ponctuer cette déclaration par un « tonitruant » : vous vous êtes moqués de nous !
Rien ! Rien n’a été fait pour réparer les fortes disparités entre positionnement et fonctions exercées.
Bien au contraire.
Que dire, par exemple au SRH, du ressenti des agents à qui l’on impose de passer en mode bi-compétence (comme si les gestionnaires d’aujourd’hui n’en détenaient qu’une), à savoir d’être à la fois gestionnaire de paye et gestionnaire de carrière, alors que la plupart sont toujours des agents de catégorie C, sous payés, déconsidérés. Comment croyez-vous qu’ils pourraient accepter qu’on leur renie de revendiquer une reconnaissance professionnelle par une nomination en secrétaire administratif et que dans le même temps, ceux qui lassés de tant de mépris finissent par partir ailleurs sont remplacés par des agents de catégorie B !
Que dire du sentiment d’écœurement d’un certain nombre qui voient petit à petit, par manque d’effectifs (manque crée par les décideurs d’avant) une partie de leurs tâches se déliter, ou confiées à des extérieurs voire à des intérimaires.
Nous attendons beaucoup du chantier que la Ministre de la Fonction publique a décidé d’ouvrir dans les premiers mois de l’année 2013 sur la grille de rémunération des fonctionnaires, en commençant par les plus défavorisés, les « catégorie C ». Nous attendons par exemple, mais ce n’est qu’un exemple, la suppression du contingentement imbécile et injuste de l’échelon spécial dont nous aurons à débattre tout à l’heure.
En effet, aujourd’hui un agent entrant est rémunéré au SMIC, soit 23% de moins qu’en 1983 et sur les premières années de sa carrière son pouvoir d’achat diminue, coincé qu’il est à ce niveau de salaire et pour finir après 40 ans de bons et loyaux services royalement à 1,4 fois le SMIC. (se reporter à notre communiqué Que veut la CGT … )
Toutefois, et sans attendre les indispensables mesures au titre de la FP, nous devons dès demain ouvrir le chantier du repyramidage de notre filière au sein de notre ministère.
Lors du dernier Comité technique ministériel, la CGT-Culture a d’ailleurs reçu l’accord de principe d’inscrire dans l’agenda social qu’elle réclamait ce sujet « à l’urgence politique et à l’urgence sociale évidente ». Cet engagement du nouveau pouvoir politique a été confirmé quelques jours plus tard par le Secrétaire général du ministère lors du comité technique d’administration centrale.
Alors, mettons-nous, mettez-vous au travail !
Commencez par faire l’état de l’existant, et sans vous arrêter aux portes des Bons-Enfants, ou au mieux aux portes de Paris.
Regardez par exemple la situation complexe de nos collègues de régions qui, pour des raisons évidentes de mobilité contrainte se trouvent entravés, au mépris de l’égalité de traitement, dans le déroulement de leur carrière. Si il est en effet assez facile de traverser la Seine pour passer d’administration centrale à un musée ou une bibliothèque patrimoniale, il est par contre souvent impossible de quitter région et famille (surtout au regard de la situation de l’emploi) pour satisfaire à la mobilité « obligatoire » d’une réussite à un concours. Vous devrez tenir compte de ces spécificités comme de nombreuses autres dans les propositions que vous ferez aux organisations syndicales dans les prochaines semaines.
Nous, avec la CGT Culture, nous sommes prêtes !