Madame la Présidente du CHS CT,
Madame la Directrice des Ressources Humaines,
Mesdames et Messieurs membres du CHS CT,
Nous sommes, aujourd’hui, à Aix, pour tenir le premier CHSCT spécial Sud-Est. Le premier depuis la reprise du dialogue social et le dernier en suivant cette ancienne façon de faire qui consiste à passer en revue tous les monuments un par un. Le dernier sur cette inter-région, mais le dernier aussi sur l’ensemble des CHS CT du CMN.
Nous sommes nombreux autour de cette table, à avoir siégé à de nombreuses reprises en CHS CT, et tout aussi nombreux à avoir constaté que cet outil au combien important et utile qu’est le CHS CT, n’était pas utilisé à sa juste mesure.
Nous égrenions la liste des monuments concernés, la liste à la Prévert des suivis de menus travaux inchangés d’un CHS CT sur l’autre, de six mois en six mois, pendant un an, deux ans… six ans !
Aujourd’hui, le changement de réglementation, concernant les CHS CT, le rôle plus important donné au secrétaire, des lettres de cadrages pour les assistants de prévention qui permettront, nous le souhaitons, de leur donner plus de moyens, l’arrivée prochaine d’un conseiller de prévention, et une nouvelle direction à la tête de l’établissement… Tous ces nouveaux éléments nous conduisent à repenser l’organisation des CHS CT.
Nous demanderons, au sortir de ce CHS CT, la tenue d’un CHS CT central, afin de rediscuter et d’acter les nouvelles orientations qui seront prises.
Preuve nous a été donné lors du dernier CHS CT Centre et Est, que lorsque le CHS CT est l’affaire de tous, lorsque tous les participants se sentent concernés et volontaires, les choses peuvent avancer dans le bon sens. Nous étions plusieurs au sortir de cette séance à faire le constat que jamais nous n’avions connu de CHS aussi dynamique, où chacun prenait la parole et apportait de son expérience pour faire avancer les dossiers, même des dossiers ne les concernant pas directement. C’est à cela que doit ressembler un CHS CT : une réunion vivante, participative, un partage d’expérience, une volonté commune d’aller de l’avant, une prise de décisions concrètes qu’il faudra tenir…
Il parait que certains aujourd’hui sont venus « à contrecœur », envisageant une journée pénible et ennuyeuse, sans doute.
Mais nous, nous n’oublions pas que derrière les CHS CT il y a de l’humain. Que derrière tous ces dossiers, parfois lourds, parfois techniques, souvent complexes, ils y a nos collègues, les agents du CMN, leurs conditions de travail et même, osons le mot, leur bien-être au travail. Nous n’oublions pas, que ces dernière année, l’établissement a traversé une période particulièrement difficile, où beaucoup d’agent sont parti ne pouvant plus supporter les pesantes ambiances de travail, des conditions devenues trop difficiles, parfois invivables. Nous n’oublions pas nos collègues, qui malgré le sous-effectif, le froid, les intempéries, la chaleur écrasante, sont là, à longueur d’année pour ouvrir ces 96 monuments et accueillir le public, du mieux qu’ils peuvent. Nous n’oublions pas ceux qui au siège où dans d’autre bureaux à travers la France font, eux aussi leur travail, pour l’entretien des monuments, pour la satisfaction des visiteurs…parfois dans des ambiances lourdes, souvent avec des moyens revus à la baisse …
Les représentants du personnel CGT, eux, ne sont pas venus à contrecœur, aujourd’hui, bien au contraire, car pour nous, le CHS CT ce n’est pas qu’une réunion où l’on va prononcer de belles paroles, qui resteront sans effets. Pour nous il s’agit bien de l’une des instances les plus importantes au CMN et peut-être même la plus importante, car nous n’oublions pas que derrière cette instance il y a tous nos collègues et leur conditions de travail. Nous n’oublions pas que, eux, attendent des résultats concrets de ces réunions. C’est aussi pour cela qu’il est important pour nous de venir en région au plus près des agents concernés par ces différents CHS, et pourquoi pas même d’envisager la tenue des CHS CT sur certains sites qui pourraient le permettre.
Alors être présent aujourd’hui, ici et travailler pour eux, il nous semble que nous leur devons bien ça !
Aix-en-Provence, le 29 janvier 2013