Cette décision, qui accroît le désengagement de l’État sur l’emploi public et sa prise en charge par des entreprises-partenaires en parrainage d’expositions est un abus et une dérive : c’est faire assurer le service public grâce aux financements – aléatoires, ponctuels et non pérennes – d’entreprises extérieures : c’est de la destruction d’emploi public.
La surveillance des expositions est une mission permanente puisqu’elle est cyclique, récurrente et prévisible. La preuve : les emplois mécénés dérogatoires sont intégrés dans la grille repère des emplois d’établissement réservée aux agents sur des besoins permanents.
Imagine-t-on des emplois d’infirmières dans les hôpitaux financés par des laboratoires pharmaceutiques ? Ou de professeurs des écoles payés par des éditeurs de manuels scolaires ?
La CGT s’oppose à l’emploi mécéné sur des missions d’accueil-surveillance et suggère de flécher plutôt ces emplois à la rémunération des commissaires d’exposition (« curators ») invités.
Faire supporter par des financements privés le salaire contractuel de base d’agents publics pose aussi des problèmes de déontologie.
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