Lorsque « Manu » (dixit le délégué à la Langue française) lui confia la DGLFLF en 2015, M.Depecker fut immédiatement en charge de réaliser un premier rapport préfigurant une « Agence de la langue française et de la cohésion sociale ». Incapable de faire aboutir seul ce projet, il avait alors demandé à chacun de ses agents d’apporter pierre à son édifice. Nul n’en vit jamais le résultat. L’ensemble des représentants du personnel s’insurgèrent lors de CT et de CHSCT contre un projet dont l’initiateur était bien incapable d’en clarifier le statut, la provenance des fonds, et encore moins les retombées professionnelles qu’occasionneraient sur ses agents et leurs missions cet objet sorti d’un caprice de cabinet.
« Manu », stratège, remis la sauce en mai dernier, chargeant Thierry Lepaon, en recherche d’emploi, d’une mission de préfiguration en vue de créer cette agence et, ainsi, de retravailler le dossier secret et : son rapport à peine rendu, et sans aucune concertation, Matignon annonçait, le 5 décembre dernier, par un communiqué lapidaire, et sans aucune consultation du ministère de la Culture, « la création d’une délégation interministérielle, placée sous son autorité, et chargée de la mise en œuvre opérationnelle de la nouvelle agence ».
A ce jour, au MCC, personne n’aurait jamais vu, ni travailler ce rapport : un ministère bien incapable de nous transmettre cette relique, et surtout pas de faire part de sa teneur aux agents de la DGLFLF.
M. Depecker ne répond plus. Mais il fait savoir qu’il a voyagé en avion présidentiel : un homme important. L’air du temps serait-il d’envoyer en l’air les rapports pour les valider au plus proche du seigneur ?
Suite à l’heure d’information syndicale organisée le mardi 13 décembre dernier on peut décréter l’état d’urgence à la DGLFLF :
– État de souffrance : depuis un an, les représentants syndicaux, dans les instances, avaient réussi à faire reconnaître une partie des agents de la DGLFL en « état de souffrance » du fait de la mauvaise gestion humaine conduite par leurs responsables hiérarchiques. Des réunions de service devaient être tenues régulièrement par le délégué avec ses 30 agents. Une agence spécialisée dans les risques sociaux et la souffrance au travail a été diligentée par le SG et le service de prévention afin de poser les premiers jalons d’une remise en forme de la délégation.
Résultat : aucune réunion de service rassemblant l’ensemble du personnel et une agence, Artélie Conseil, qui est incapable de présenter un bilan de santé de la délégation et qui n’offre aux agents qu’une opportunité de rédiger une « fiche de mission », souvent comprise comme un doublon inquiétant de la « fiche de poste », et encore moins de résoudre plus de 4 litiges, soit disant faute de moyen suffisant.
– État de péril : les 30 agents n’ont aucune connaissance du rapport relatif à la création de l’Agence de cohésion sociale. M.Depecker ne répond plus. Aucune réunion d’information prévue, enfermé dans son bureau, il prépare ses nombreux déplacements à l’étranger. Son adjoint feint d’ignorer la gravité de la situation : 30 agents ne savent rien de leur avenir . Les missions de l’Agence présentées dans le communiqué de Matignon recoupe exactement leurs propres missions. Que va-t-il advenir de leurs travaux et surtout, d’eux-mêmes. Certains voient même dans l’opération conduite par Artélie et la demande de « fiches de missions » à chacun des agents comme le signe d’une restructuration dangereuse de l’ensemble des services en prévision de la création de l’Agence.
– État d’incertitude et de veille : la plupart des agents, dont les chefs de services ou de département n’ont même plus les moyens de planifier leurs missions et projets pour 2017 : les réunions et rendez-vous inter directionnels s’annulent, empêchant toute préfiguration. 30 agents isolés dans l’organigramme arbitraire, jamais entériné, mais bien validé par les directeurs.
Comment oser laisser 30 agents dans une incertitude intolérable professionnellement comme humainement ?
C’est pourquoi, ces 30 agents méprisés et les représentants du personnel en intersyndicale demandent, dans les plus brefs délais :
La remise du rapport de Thierry Lepaon
La prise de position de la Ministre
Un rendez-vous avec le Directeur de Cabinet et son adjoint
Une réunion de service conduite par M. Depecker avec l’ensemble de son personnel
Un assainissement de l’organigramme
Une clarification du rôle de d’Artélie Conseil en lien avec le service de prévention
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