DECLARATION DE LA CGT
EXPULSION DE FAMILLES A CACHAN
LA CGT DENONCE AVEC FORCE CET ACTE INACCEPTABLE
PERPETRE PAR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
En envoyant des centaines de policiers expulser des familles d’un squatt à Cachan, où elles vivaient depuis des années, le Ministre de l’intérieur fait un pas de plus dans l’ignominie.
Ces hommes, ces femmes, ces enfants, attendaient désespérément un logement digne et décent. Seulement coupables d’être immigrés et pauvres, ils ont été évacués et emmenés dans des cars, laissant sur place à peu près tout ce qui leur appartenait.
Sur un certain nombre d’entre eux, sans-papiers, pèse la menace d’une reconduite dans leur pays d’origine, parce que, selon M. Sarkozy, ils auraient « vocation à quitter la France ». Celui-ci entend expulser avant la fin de l’année 25 000 étrangers en situation irrégulière et réaffirme sa volonté d’une « immigration choisie ».
Il s’agit d’une politique cynique, qui vise à sélectionner les immigrés en fonction des besoins immédiats du patronat. Elle vise à instaurer une concurrence encore plus vive avec les salariés qualifiés de notre pays et méprise les besoins de développement du tiers-monde.
En l’occurrence, le coup de force de Cachan a touché des immigrés dont la plupart ont un emploi. Il apparaît s’inscrire dans une opération médiatique de séduction de l’électorat d’extrême droite en vue des prochaines échéances électorales.
Ainsi, la chasse aux enfants de sans-papiers, tout cet été, qui a soulevé l’indignation de nombreux citoyens, n’a pas suffi au Ministre de l’intérieur.
La CGT condamne cette expulsion indigne, et réaffirme son soutien aux étrangers présents en France, avec ou sans-papiers, travailleurs dont l’extrême précarité en fait les plus exploités.
La CGT exige :
un logement pour tous
la régularisation de tous les sans-papiers.
Elle appelle les salariés à participer nombreux à la manifestation nationale du 26 août, à l’occasion du 10ème anniversaire de l’expulsion des sans-papiers de l’église Saint-Bernard.
Montreuil, le 18 août 2006