Une candidate d’extrême droite opposée à celui des marchés financiers, et une élimination dès le premier tour des forces de progrès social : les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle marquent l’épuisement de la Vème République et sont un nouveau symptôme de la profonde crise démocratique traversée par notre pays.
Le mandat de François Hollande qui a tourné le dos à la transformation sociale, l’absence de réponse sociale sur la mondialisation et la construction européenne, comme la division de la gauche, ont permis au Front National de poursuivre sa dynamique et de se qualifier encore une fois pour le second tour.
La CGT a toujours combattu le poison de la division porté par le FN dans le monde du travail qui, plutôt que de s’en prendre au capital, oppose les travailleurs entre eux.
Avec Donald Trump et Vladimir Poutine, l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen porterait à trois sur cinq le nombre de nationalistes guerriers au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ce qui menacerait directement la paix mondiale, déjà bien mal en point.
Il faut donc sans hésiter barrer la route au Front National, et faire du 2e tour un vote d’élimination.
La mobilisation du 1er mai est l’occasion de donner un contenu à ce vote. Pour faire reculer le Front National, il faut répondre aux aspirations sociales, abroger la loi Travail, conforter les retraites et la sécurité sociale, définanciariser l’Europe et les échanges internationaux.
Le 1er mai, nous dirons donc qu’Emmanuel Macron n’aura pas de mandat pour démanteler l’Etat social et généraliser la loi travail. Les résultats du premier tour démontrent aussi le rejet des politiques libérales et offrent un point d’appui pour construire l’alternative.
Plus que jamais, la démocratie ne peut se limiter au vote une fois tous les 5 ans, et doit se traduire par de véritables droits d’expression et d’intervention au travail et dans la cité.
La note économique : FN 2017 Vieilles idées et nouveaux habits
FN 2017 Vieilles idées et nouveaux habits