La CGT-Culture et la FP CGIL MIC défendent l’idée que la culture doit être placée au centre d’un projet global de service public clairement orienté vers l’émancipation et la démocratie. La culture ne peut en effet, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui, rester une politique résiduelle ou marginale.
Nos organisations estiment que la culture est une ressource importante pour relever les défis sociaux et démocratiques de notre époque. Encore plus lorsque le vent de la guerre souffle fort et que l’idéologie de la violence et de l’oppression tend à prévaloir. La culture est un instrument de paix, de solidarité avec les nombreux peuples opprimés par la guerre et la tyrannie.
C’est pourquoi elles réaffirment l’urgence de politiques publiques ambitieuses.
La culture doit trouver un moyen de s’exprimer, de se déployer et de se régénérer constamment, en s’appuyant avant tout sur un service public fort et innovant. C’est à ce prix que la culture nous aidera à panser les plaies de nos sociétés et à imaginer de nouveaux horizons politiques pour sortir durablement des crises successives qui minent la paix et la cohésion sociale.Il s’agit de se donner toutes les chances de construire un nouveau projet de société qui s’appuie sur la réalité et sur le débat démocratique.
La CGT-Culture et la FP CGIL MIC rappellent également que ces nouvelles perspectives passent inévitablement par la reconnaissance de la centralité du travail. Aucune réforme profonde et transformatrice ne peut être mise en œuvre si la question du travail, de sa centralité, n’est pas posée et pensée différemment, notamment au regard des missions du service public culturel.
Les attaques répétées contre les services publics, les coupes budgétaires, les coups portés aux acquis sociaux, le gel des salaires, l’augmentation constante de la précarité des travailleurs culturels et les suppressions de postes de ces dernières années s’inscrivent dans une logique libérale dangereuse .
Ces politiques d’austérité affectent gravement les conditions de vie et de travail du personnel culturel, qui traverse une crise profonde qui affecte directement le sens et la dignité de son travail. Dans ce contexte, ils ne cessent de dénoncer une désintégration progressive de leur tissu professionnel et un appauvrissement orchestré de leurs compétences.Mais c’est plus généralement l’ensemble du monde du travail qui souffre de cette crise de sens.
Malheureusement, le désengagement des pouvoirs publics a des conséquences bien réelles. Ainsi, notre période est marquée par un déclin de l’accès démocratique aux arts, à la culture et au patrimoine, qui va sans aucun doute de pair avec un affaiblissement des droits des travailleurs, une augmentation de l’emploi précaire, des pertes d’emploi et des privatisations.
La CGT-Cultura et la FP CGIL MIC se battent pour un projet de service public culturel tourné vers l’avenir, à l’abri des nouvelles mesures d’austérité, basé sur l’égalité et la démocratie.Nous sommes convaincus que l’émergence d’une véritable démocratie culturelle passe absolument par la participation active et intergénérationnelle de tous les groupes sociaux.Dans les politiques publiques culturelles, nous devons encourager la création, la rencontre et le partage artistiques afin de renouveler les imaginaires, de promouvoir l’émancipation, la cohésion sociale et le bien-être, ainsi qu’une vision commune respectueuse de la diversité culturelle. C’est d’autant plus urgent que nous observons partout un retour en force de l’extrême droite et que des idées et des discours nauséabonds envahissent l’espace public, politique et médiatique.
Les professionnels et les travailleurs de la culture nous aident à préserver le passé, à réfléchir à ce que nous sommes et à imaginer notre avenir. Ils méritent d’être reconnus pour leur contribution unique et essentielle à la société. Ils méritent d’être traités avec dignité.
Cependant, cette reconnaissance essentielle soulève en réalité la question des salaires et des emplois. Nous ne pouvons pas remettre à plus tard les mesures visant à agir efficacement contre la paupérisation des travailleurs culturels, contre les disparités salariales entre les femmes et les hommes et contre la précarité de l’emploi.
Nos deux syndicats s’engagent à travailler, à se soutenir mutuellement et à agir ensemble pour faire en sorte que le travail et le rôle du secteur culturel soient respectés et revendiqués :
– Un service public culturel transformé et renforcé– Politiques de promotion de la démocratie culturelle
– Une augmentation des salaires
– Des emplois suffisants et des conditions de travail stables et décentes
– La fin de toute discrimination et des disparités salariales
– Des budgets réellement à la hauteur des défis et des besoins
– Un nouveau modèle de développement social et culturel, participatif, solidaire et durable
.– La fin de la précarité, du dumping social, des privatisations et de l’exploitation éhontée des salariés dans les entreprises prestataires de services.
La CGT Culture et la FP CGIL MIC continueront à dialoguer et à nouer des relations avec les syndicats de toute l’Europe et la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) pour travailler ensemble, au niveau continental, sur les enjeux du service public culturel et pour l’unité du personnel et de tous les travailleurs.
Vive la culture,
vive le service public de la culture et ses travailleurs
et vive la démocratie culturelle !
Paris – Rome, le 23 mars 2022
La CGT-Culture e la FP CGIL MIC promuovono l’idea che la cultura deve essere posta al centro di un progetto di servizio pubblico globale chiaramente orientato verso l’emancipazione e la democrazia. La cultura non può infatti, come troppo spesso accade oggi, rimanere una politica residuale o marginale.
Le nostre organizzazioni ritengono che la cultura costituisca una risorsa importante per rispondere alle sfide sociali e democratiche del nostro tempo. Ancora di più quando soffiano impetuosi i venti di guerra e tende a prevalere l’ideologia della violenza e della sopraffazione. La cultura è strumento di pace, di solidarietà verso i tanti popoli oppressi dalla guerra e dalla tirannia.
Per questo riaffermano l’urgenza di politiche pubbliche ambiziose.
La cultura deve trovare il modo di esprimersi, di dispiegarsi e di rigenerarsi costantemente, basandosi in primo luogo su un servizio pubblico forte e innovativo. È a questo prezzo che la cultura ci aiuterà a sanare le ferite delle nostre società ed ad immaginare nuovi orizzonti politici per emergere in modo duraturo dalle successive crisi che minano la pace e la coesione sociale.Si tratta di darci tutte le possibilità per costruire un nuovo progetto sociale che si basa sulla realtà e attraverso il dibattito democratico.
La CGT-Culture e la FP CGIL MIC ribadiscono inoltre che queste nuove prospettive passano immancabilmente dal riconoscimento della centralità del lavoro. Nessuna riforma profonda e trasformativa può essere attuata se non si pone e si pensa diversamente la questione del lavoro, la sua centralità, in particolare per quanto riguarda le missioni del servizio pubblico culturale.
I ripetuti attacchi ai servizi pubblici, i tagli di bilancio, i colpi portati alle conquiste sociali, il blocco dei salari, l’aumento costante della precarietà dei lavoratori della cultura e le soppressioni degli impieghi degli ultimi anni si inseriscono in una pericolosa logica liberista.Queste politiche di austerità incidono gravemente sulle condizioni di vita e di lavoro del personale della Cultura, che stanno attraversando una profonda crisi che colpisce direttamente il senso e la dignità del proprio lavoro. In questo contesto denunciano costantemente una progressiva disgregazione del loro tessuto professionale e un orchestrato impoverimento delle loro competenze.
Ma è più in generale l’intero mondo del lavoro che soffre di questa crisi di senso.
Purtroppo il disimpegno delle autorità pubbliche ha conseguenze molto concrete. Per cui, questo nostro periodo è segnato da un declino all’accesso democratico alle arti, alla cultura e al patrimonio che, senza dubbio, va di pari passo con un indebolimento dei diritti dei lavoratori, un aumento del lavoro precario, delle perdite di posti di lavoro e delle privatizzazioni.
La CGT-Cultura e la FP CGIL MIC si battono per un progetto di servizio pubblico culturale orientato al futuro, al riparo dalle nuove misure di austerità, basato su uguaglianza e democrazia.Siamo convinti che il sorgere di una vera democrazia culturale passi assolutamente per la partecipazione attiva e intergenerazionale di tutte le categorie sociali. Nelle politiche pubbliche culturali dobbiamo incoraggiare la creazione artistica, l’incontro e la condivisione al fine di rinnovare gli immaginari, promuovere l’emancipazione, la coesione sociale e il benessere, nonché una visione comune che rispetti le diversità culturali. Ciò è tanto più urgente in quanto osserviamo ovunque un forte ritorno dell’estrema destra e mentre idee e discorsi nauseanti invadono lo spazio pubblico, politico e mediatico.
I professionisti ed i lavoratori della cultura ci aiutano a preservare il passato, riflettere su chi siamo e immaginare il nostro futuro. Meritano di essere riconosciuti per il loro contributo unico ed essenziale alla società. Meritano di essere trattati con dignità.
Tuttavia, questo riconoscimento essenziale solleva di fatto la questione dei salari e dei posti di lavoro. Non possiamo rimandare a più tardi le misure per agire efficacemente contro l’impoverimento dei lavoratori della cultura, contro le disparità salariali tra donne e uomini e contro la precarietà del lavoro.
I nostri due sindacati si impegnano a lavorare, sostenersi a vicenda e agire insieme per garantire che il lavoro e il ruolo del settore culturale siano rispettati ed esigono ::
• Un servizio pubblico culturale trasformato e rafforzato
• Politiche che promuovono la democrazia culturale
• Un aumento dei salari• Posti di lavoro sufficienti e condizioni di lavoro stabili e dignitose
• La fine di tutte le discriminazioni e delle disparità salariali
• Budget veramente commisurati alle sfide e ai bisogni
• Un nuovo modello di sviluppo sociale e culturale, partecipativo, solidale e sostenibile
• La fine della precarietà, del dumping sociale, delle privatizzazioni e dello spudorato sfruttamento dei dipendenti delle società fornitrici di servizi
La CGT Cultura e la FP CGIL MIC continueranno a dialogare e costruire relazioni con i sindacati di tutta Europa e la Federazione europea dei sindacati dei servizi pubblici (EPSU) per lavorare insieme, a livello continentale, sulle poste in gioco del servizio pubblico culturale e per l’unità del personale e tutti i lavoratori.
Viva la cultura,
viva il servizio pubblico culturale ed i suoi lavoratori
e viva la democrazia culturale !
Parigi –Roma, il 23 marzo 2022
La CGT-Culture en France est une Union syndicale de la Confédération générale du travail (CGT). Elle constituée de onze syndicats qui représentent les personnels du ministère de la Culture dans toutes ses entités : administration centrale et services déconcentrés, services à compétence nationale, établissements publics et organismes de droit privé réalisant des missions de service public culturel de l’État sur le territoire national. Elle est la première organisation syndicale représentative au ministère de la Culture et est membre de l’UFSE CGT, l’Union Fédérale des Syndicats de l’État.
Le FP CGIL MIC en Italie représente les personnels du Ministère de la Culture et fait partie de la FP CGIL (Fonction Publique CGIL), elle-même une structure de la CGIL (Confédération générale italienne du travail). Le secteur des ministères de la fonction publique de la CGIL s’occupe de la protection de celles et ceux qui travaillent chaque jour dans les administrations centrales de l’État pour assurer des droits à la citoyenneté garantis par la Constitution.
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