Fiche 20 : Filière métiers d’art, une filière du ministère de la Culture, unique dans la fonction publique

4 janvier 2024 - par CGT-Culture

Texte d’orientation du XIIIe congrès de la CGT-Culture – novembre 2023

La filière des métiers d’art* au ministère de la Culture, c’est combien d’agent.e.s ?

CorpsNombre d’agents en 2012Nombre d’agents fin 2022% du corps/filière
Adjoints techniques (métiers d’arts)**36115716,7 %
Techniciens d’art69064268,4 %
Chefs de travaux d’art10413914,8 %
TOTAL1155938100 %

*Ces chiffres présentent le nombre d’agents titulaires à l’exclusion des contractuels occupant des fonctions équivalentes

**métiers d’art retenus : dentellière brodeur ; ébéniste, encadreur doreur, jardinier d’art, marbrier, menuisier en sièges, métallier d’art, mouleur de sceaux, ouvrier céramiste, photographe, relieur doreur, tapissier, argentier palais national, installateur‐monteur d’objet d’art, lingère palais national, peintre décorateur miroitier, installateur‐monteur dessin‐documents

Les agents ont pour mission la préservation, la conservation, la restauration, la création et la production, la présentation et la mise en valeur des collections (œuvres, végétales, animales), et l’assistance pédagogique dans le cadre de l’enseignement. Ils sont affectés dans les musées et domaines, monuments, les manufactures nationales, bibliothèques (MC ou BIU) et archives, écoles supérieures d’art ou d’architecture, et à l’Élysée.

  • Un alignement des primes IFSE sur les autres filières du ministère, ce qui constitue une avancée historique !
  • Pour les concours, le ministère a assuré le service minimum, ce qui est inacceptable au regard des besoins dans les services.
  • Abrogation de la loi de transformation de la fonction publique de 2019.
  • Une filière comprenant au moins 1200 agent.e.s : 300 adjoints techniques, 700 techniciens d’art et 200 chefs de travaux d’art.
  • Ouverture de postes en catégorie C pour conserver un sas d’accès à la Fonction publique, quel que soit son niveau de diplôme (IMOAD et jardinier).
  • Ouverture d’un plan pluriannuel de concours massif de 250 postes dans toutes les spécialités et domaines afin de résorber les départs en retraite et permettre aux agents un accès par le concours interne à la catégorie B et A (techniciens d’art et chef de travaux d’art).
  • Respect des missions de chaque corps et arrêt des écarts statut‐fonction.
  • Identification du nombre de contractuels occupant les fonctions de la filière pour déterminer a minima, dans la perspective de leur intégration dans un des trois corps, le nombre de postes à ouvrir au concours
  • Arrêt de la contractualisation sur besoin permanent.
  • Réinternalisation des missions sous‐traitées au secteur privé et arrêt des externalisations.
  • Augmentation des taux de promotion dans les trois corps : adjoints techniques, techniciens d’art et chefs de travaux d’art afin de valoriser la technicité, l’expertise, assurer de meilleurs déroulements de carrière, et augmenter les salaires !
  • Création d’un centre de formation d’apprentis pour toutes les spécialités non enseignées dans l’éducation nationale afin de pérenniser des métiers rares et de haute technicité (IMOAD, restaurateur mouleur de sceaux, restaurateur de globes, doreur sur cuir, etc.).
  • Création d’un domaine d’activité ou d’une spécialité
  • « enseignement technique en école supérieure culture » dans la branche professionnelle « création contemporaine » destinés à donner une visibilité et une évolution de carrière aux agents de la filière métiers d’art exerçant dans ces établissements.
  • Maintien des formations initiales existantes et l’apprentissage, ainsi que leur développement partout où cela s’avérerait nécessaire, aboutissant à un diplôme reconnu par l’éducation nationale.
  • Création d’une spécialité de restaurateur de tableaux, vernisseur, horlogerie, armurerie, bijouterie et une branche d’activité en chef de travaux d’art pour les assistants d’éducation des écoles. La spécialité doreur‐ encadreur devra être scindée en deux en raison de la grande différence entre celles‐ci. Cette liste non limitative doit être étoffée et affinée.
  • Développement et la pérennité de nos savoir‐faire et leurs transmissions, dans les ateliers de restauration, de création et confection, de présentation des collections, dans les manufactures, les bibliothèques et Archives Nationales, les jardins et domaines, et la mise en valeur de
  • notre patrimoine matériel et immatériel.
  • Mieux faire connaître et comprendre nos métiers spécifiques auprès du grand public, des dirigeants politiques, et des plus jeunes.
  • Retour au rôle des CAP nationales comme instance de dialogue et de réflexion sur les carrières et les métiers.
  • Opposition à tout projet de fusion des corps et ouverture immédiate d’un concours pour la création de postes à la hauteur des besoins (160 a minima) et à l’aune de la nécessaire transition écologique.
  • Revalorisation des salaires (dégel du point d’indice, intégration des primes dans le salaire), l’abandon de l’individualisation des rémunérations (primes au « mérite » et à la performance type CIA) et intégration des primes dans le salaire. Abrogation du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP) qui remet en cause la logique de carrière et l’indépendance du fonctionnaire et introduit la possibilité d’un salaire à la performance.