Texte d’orientation du XIIIe congrès de la CGT-Culture – novembre 2023
La filière ouvrière et technique au ministère de la Culture, c’est combien d’agent.e.s ?
Corps | Nombre d’agents en 2012 | Nombre d’agents en 2022 | % du corps/filière |
Adjoint technique des administrations de l’État | 251 | 151 | 24 % |
Technicien des services culturels et des bâtiments de France | 232 | 322 | 51 % |
Ingénieur(e) des services culturels et du patrimoine | 109 | 162 | 26 % |
TOTAL | 592 | 635 | 100 % |
*Ces chiffres présentent le nombre d’agents titulaires à l’exclusion des contractuels occupant des fonctions équivalentes
Par nos luttes nationales et ministérielles, nous avons obtenu, pour les trois corps de la filière technique et ouvrière :
- Une augmentation significative du nombre de catégorie B et A ainsi qu’une augmentation du nombre d’agents relevant de la filière au prix d’une érosion des corps de catégorie C dont une partie des fonctions sont largement vouées à l’externalisation.
Ce que la CGT-Culture revendique pour la filière technique et ouvrière :
- Abrogation de la loi de transformation de la fonction publique de 2019.
- Créations d’emplois par spécialités afin de supprimer les postes polyvalents qui ne cessent de croître au ministère, surtout dans la catégorie C.
- Organisation de concours réguliers au moins tous les deux ans avec liste complémentaire valable entre deux concours.
- Redéfinition de la proportion C, B, A dans cette filière pour tenir compte des spécialités des fonctions et des missions.
- Repyramidage C, B, A, de l’ensemble de la filière.
- Passage en adjoint technique principal de 2e classe, pour tous les agents techniques et adjoints de 2e et 1re classe.
- Passage automatique en adjoint technique principal de 1re classe pour tous les adjoints techniques principaux de 2e classe.
- Respect des missions de chaque corps et arrêt des écarts statut‐fonction.
- Revalorisation équitable des primes pour tous, dans la perspective de leur intégration dans les salaires
- Reconnaissance des métiers pénibles pour un départ à la retraite anticipé.
- Dénonciation systématique de l’utilisation des ateliers et des agent.e.s comme renfort des prestataires extérieurs.
- Pérenniser les ateliers et les métiers afin d’assurer la relève.
- Réinternalisation de tous les postes externalisés de la filière technique et ouvrière par l’ouverture de concours et examen professionnels et reprise des plan de titularisation des agents externalisés.
- Retour au rôle des CAP nationales comme instance de dialogue et de réflexion sur les carrières et les métiers.
- Revalorisation des salaires (dégel du point d’indice, intégration des primes dans le salaire) et l’abandon de l’individualisation des rémunérations (primes au « mérite » et à la performance type CIA).
- Abrogation du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP) qui remet en cause la logique de carrière et l’indépendance du fonctionnaire et introduit la possibilité d’un salaire à la performance.
- Identification du nombre de contractuel.le.s occupant les fonctions de la filière pour déterminer a minima, dans la perspective de leur intégration dans un des trois corps, le nombre de postes à ouvrir au concours.