Fonctionnaires : Villepin rabote encore !
Le gouvernement a décidé de supprimer 15 000 postes de fonctionnaires en 2007. Cette mesure et sa justification par la nécessité de moderniser l’Etat ne sont pas recevables.
Quand donc a eu lieu la réelle réflexion contradictoire en amont sur les missions et le champ d’intervention que doit assumer la Fonction publique ? Les organisations syndicales de fonctionnaires considèrent que l’annonce gouvernementale répond avant tout à une conception fondée sur le « moins d’Etat » : c’est un a priori idéologique qui ne peut constituer le principe d’une politique responsable ni à court terme, ni dans la durée.
En même temps, le pouvoir d’achat de tous les fonctionnaires connaît une nouvelle baisse importante qui s’ajoute au contentieux des 5 % perdus depuis 2000.
La vision purement comptable, qui s’accompagne d’une baisse en euros constants du budget de l’Etat, va inévitablement se traduire par une moindre qualité du service rendu au public dont les Français subiront les effets, contrairement à ce qu’affirme le Premier ministre. Il suffit par exemple d’évaluer les conditions désastreuses dans lesquelles devra fonctionner l’Education Nationale alors même que la nécessité de prendre le problème du devenir des jeunes à bras le corps est partagée par tous.
Elle se traduira également par un développement de la précarité et une réduction des possibilités de recrutement pour les jeunes.
Tout se passe comme si les effectifs de fonctionnaires et leur rémunération n’étaient qu’une variable d’une politique de réduction des dépenses ignorant leur rôle et les besoins des services publics.
En face d’une telle situation, les organisations syndicales exigent que la réflexion sur les missions de la Fonction publique s’engage immédiatement et que s’ouvrent rapidement des négociations sur les salaires. Elles sont prêtes à prendre toutes les initiatives visant à obtenir les moyens pour les services publics afin de répondre aux besoins de notre société.
Les organisations syndicales s’engagent à se revoir (fin août – début septembre) pour envisager les suites concrètes à donner.
Paris, le 19 juillet 2006