Depuis maintenant plusieurs semaines, des postes de responsables de services, cibles du programme gouvernemental « Action Publique 2022 », sont vacants. Cette situation est inédite au ministère de la culture ; elle est particulièrement grave aussi.
Archives
Depuis le 12 février 2018, le poste de directeur, chargé des Archives de France, au sein de la Direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture est vacant.
Musées
Depuis le 1er mars 2018, le poste de directrice, chargée des musées à la direction générale des patrimoines est vacant.
Ressources humaines
La Cheffe du service des ressources humaines au secrétariat général du ministère de la culture a été appelée à d’autres fonctions. Son poste est vacant.
La technostructure à l’œuvre
Ainsi, les postes des plus hauts responsables d’administration centrale de trois grands secteurs du ministère de la Culture sont vacants au moment où Françoise Nyssen a la volonté de mettre en œuvre des restructurations profondes de ces services dans le cadre du programme « Action publique 2022 » et dans l’intention de supprimer des emplois de manière massive.
Les personnels comme des matelots dans un navire à la dérive
Ainsi les personnels des services des archives, des musées-services à compétence nationale et des ressources humaines – cibles toutes trouvées de CAP 2022 au ministère depuis novembre 2017 – sont laissés seuls sans leur premier responsable comme des matelots sans capitaine d’un navire en perdition.
Des professionnels comme responsables, et en urgence !
La situation est totalement inacceptable et Françoise Nyssen doit tout mettre en œuvre pour que les services des archives, des musées et des ressources humaines trouvent des professionnels dont ils ont impérativement besoin à leur tête1 pour défendre les missions et les emplois. Et ça urge ; Françoise Nyssen ne peut ignorer qu’en juin le gouvernement s’est fixé comme objectif d’importantes restructurations. Au ministère, le secrétaire général procède avec un calendrier aux mêmes temporalités. Les services sans « numéro un » sont donc particulièrement exposés.
2019 se prépare maintenant
C’est actuellement le début des discussions budgétaires pour l’année 2019. 2019 est aussi l’année où le gouvernement veut faire déjà 32 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique d’Etat afin de maintenir l’objectif de 50 000 suppressions en 2022. 2019 est donc l’année de tous les dangers si des services tels les archives, les musées ou les ressources humaines avancent sans leur plus haut responsable pour faire face à la technostructure.
C’est pas des méthodes !
Laisser les personnels des services seuls au moment où la situation devient extrêmement périlleuse est particulièrement inqualifiable et irresponsable ; ce n’est pas digne d’une administration publique et encore moins du Ministère de la Culture.
Françoise Nyssen doit tout mettre en œuvre pour que les services en question soient dotés au plus vite des responsables professionnels experts des missions qu’ils leur seront confiées et donc sur des fonctions de directeur ou directrice d’administration centrale nommé en Conseil des Ministres pour les archives et les musées. En juin, il sera trop tard.
Vive la culture et que Vive le ministère de la Culture
Paris, le 12 mars 2018
1 Ceci n’est évidemment pas une attaque contre celles et ceux qui exercent aujourd’hui l’interim de ces fonctions.
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