Grève au Centre Pompidou :
au 8ème jour, le mouvement se poursuit,
toujours plus fort !
Effectifs
Lors de la séance de négociations du 11 octobre 2006, nous avons présenté un recensement des besoins « criants » en créations nettes d’emplois s’élevant à 62 postes (ce recensement n’a pas été contesté en séance par le Président bien qu’il ait jugé utile de le faire dans un communiqué diffusé aux personnels dans l’après-midi du 12 octobre 2006).
Hier, 12 octobre 2006, devant la gravité des enjeux et l’âpreté des échanges, nous avons fait la proposition d’ouverture suivante :
62 créations nettes d’emplois échelonnées sur 3 ans maximum avec une première tranche immédiate pour 2006 de 20 créations.
A cette proposition intersyndicale, le Conseiller social du ministre n’a pas apporté de réponse précise sur la base, incontournable pour nous, des 62 créations. De même, il n’a pas limité clairement le plan pluriannuel à 3 ans comme nous l’exigions. En revanche, il a dit clairement que le ministère n’excluait pas le recours accentué à l’externalisation (privatisation annoncée ?).
Le Conseiller social du ministre, la Direction de l’Administration Générale et la direction du Centre s’en tenaient donc hier soir aux mesures suivantes :
12 créations nettes tout de suite
1 recensement contradictoire des besoins réalisé sous 15 jours par l’inspection générale du ministère de la culture
1 plan pluriannuel dont l’amplitude n’est pas définie à ce jour
Nos interlocuteurs proposent également de consolider 8 emplois déjà présents au Centre mais assis sur des crédits de vacation. Précisons que ces 8 « consolidations d’emplois », contrairement aux créations nettes n’ajoutent aucune force de travail supplémentaire au Centre.
Sans être totalement négligeables, les propositions avancées hier soir par la tutelle et la direction du Centre demeurent notoirement insuffisantes.
Par notre unité et notre mobilisation, nous pouvons arracher les moyens en effectifs indispensables au bon fonctionnement du Centre, à la sécurité des agents, du public et des œuvres ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail de toutes et de tous.
Grille salariale
La tutelle et la direction du Centre ont fait hier soir des propositions relatives aux groupes 1, 2 et 3 :
Le salaire de départ au Centre (groupe 1) serait relevé à hauteur de 1350 euros net par mois.
Des mesures indiciaires (enveloppe non définie) seraient consacrées à l’amélioration des déroulements de carrières des groupe 1A et 1B à partir du 8ème échelon de ces groupes.
La totalité des personnels des groupes 2 et 3 serait éligible au dispositif des « sauts d’échelons ». La direction du Centre a affirmé sa volonté que cette mesure se traduise par une augmentation du pourcentage des bénéficiaires sans pour autant être capable d’en garantir le volume.
Un 13ème échelon (échelon sommital) serait créé dans chacun des groupes
Comme sur les effectifs, les propositions apportées par la tutelle ne sont pas négligeables mais sont loin de faire le compte.
Selon les engagements d’hier soir, ces mesures salariales pourraient être mises au point sous 3 semaines dans un calendrier de négociations intensif pour une application au 1er janvier 2007. Ces négociations seraient suivies par un cycle de discussions sur le fond de la grille salariale.
Là où le bât blesse entre autres, c’est que ces propositions ne sont pas du tout chiffrées. Nous avons en effet besoin de savoir ce que signifient ces évolutions en termes d’augmentation globale de la masse salariale.
Nous continuons à exiger la fusion complète des groupes 1A et 1B (les différences de rémunération entre ces 2 groupes à partir du 8ème échelon ne sont plus acceptables et, à l’évidence, la proposition exposée ci-dessus ne résout pas ce problème majeur).
Nous continuons à exiger un travail portant sur le repyramidage de l’ensemble de grille et la revalorisation de toutes les catégories d’emplois.
Nos interlocuteurs doivent impérativement définir très vite le montant des moyens budgétaires consacrés à ces mesures et expliciter la philosophie et les principes techniques de la réforme plus profonde, à moyen terme, de la grille salariale.
Conditions de travail… « management » ? !
Nous avons demandé au Président – comme il l’a fait mercredi sur le respect de la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité – qu’il s’engage par écrit et solennellement pour une nouvelle politique des ressources humaines (le trop fameux « management » pratiqué ces derniers mois par la direction est disqualifié par ce mouvement et se situe au centre de la colère) et pour des mesures fortes et volontaristes quant à la prévention et au traitement de la souffrance au travail (le Centre Pompidou peut notamment reprendre à son compte les dispositions portées par le CHS-ministériel et déployées dans d’autres établissements publics).
Nous avons fait remarquer au Président et au Conseiller social à quel point les questions de souffrance et de santé au travail sont sensibles dans ce mouvement.
Nous avons également exigé que les procédures en matière de discipline et, notamment, la gradation des sanctions soient immédiatement rediscutées.
Le Président devrait s’exprimer personnellement sur ces sujets particulièrement douloureux et donner ainsi le signal d’un changement de cap radical.
Assemblée générale du 13 octobre 2006
Les personnels réunis en assemblée générale ce jour, après avoir pris connaissance des résultats de la dernière négociation, ont voté la poursuite du mouvement.
Nouvelle réunion de négociations ce jour à 15H30
Par notre unité et notre détermination toujours aussi fortes, nous avons contraint la direction du Centre et le cabinet du ministre à revenir à la table des négociations dès cet après-midi à 15H30.
LA CGT-Culture appelle l’ensemble des personnels du Centre Pompidou à poursuivre et à renforcer encore la mobilisation pour gagner sur la totalité de la plateforme revendicative !
Paris, le 13 octobre 2006