Les personnels de l‘Institut national d’histoire de l’art (INHA) à leur troisième jour de grève affichent leurs revendications sur les vitres de l’administration centrale du ministère de la Culture et restent mobilisés

  • Contre la réduction drastique des effectifs à la Bibliothèque

À l’ouverture de la Salle Labrouste en décembre 2016, 30 moniteur.ice.s étudiant.e.s participaient au service public. À partir de septembre 2022, malgré une augmentation du nombre de places en salle de lecture, ils et elles ne sont plus que 24, et 21 aujourd’hui.

Ce sont elles et eux qui rangent tous les livres qui sont consultés dans les salles de lecture.

Ce sont elles et eux qui prélèvent les livres que vous demandez.

Ce sont elles et eux qui vous accueillent et vous renseignent.

Et ce sont elles et eux qui ont mal au dos.

Alors que la fréquentation de la bibliothèque est en hausse, que les salles de lecture sont saturées quasi quotidiennement, le nombre de postes de moniteur.ice.s baisse continuellement depuis plusieurs années, entraînant la dégradation de leurs conditions de travail comme celle de l’ensemble de l’équipe des magasinier.e.s. Leur santé se détériore, le service public en pâtit.

Nous avons alerté, mais rien n’a changé.

  • Pour une véritable concertation autour du projet de restructuration du département des Études et de la Recherche prévue par la refonte du décret de l’INHA

Un projet de refonte du décret de création de l’INHA (n° 2001-621) est à l’ordre du jour du CSA du 4 juin 2024 : il revient sur la composition des conseils d’administration et scientifique, mais surtout il abroge les trois articles portant sur la structuration, l’organisation et définissant les statuts des emplois scientifiques à l’INHA.

Malgré nos demandes répétées, aucune concertation des agents de l’établissement n’a été mise en place. Pourtant ces articles qui sont abrogés garantissaient la diversité des profils et des expériences dans les équipes du département des Études et de la Recherche.

Lorsque nous posons la question du projet, on nous répond souplesse ; lorsque nous parlons de dialogue et de concertation, on nous répond point d’information.

Nous avons alerté, mais rien n’a changé.

  • Pour l’obtention d’effectifs et de moyens à la hauteur de nos missions, nous demandons aux ministères de tutelle 

– une augmentation des effectifs au service des services aux publics du département de la Bibliothèque et de la Documentation, pour mettre un terme à la dégradation du service auprès des lecteurs/lectrices et chercheurs/chercheuses, et limiter l’impact sur la santé des agents.

– le remplacement systématique des agents publics absents momentanément, notamment des agentes en congé maternité par des contractuel.le.s et non des vacations horaires (article L332-6 du code général de la Fonction publique).

des crédits de personnels abondés pour permettre la revalorisation des rémunérations des chargés d’étude et de recherche et des pensionnaires.

C’est pourquoi nous sommes en grève depuis ce mardi 28 mai 2024 : pour l’amélioration de nos conditions de travail et pour la défense d’un service public de qualité pour nos lecteur.ice.s, pour nos usagers !

Nous comptons sur votre soutien !

Les personnels de l’INHA en grève

Paris, le 30 mai 2024

Pour signer la pétition : https://www.change.org/INHA_en_lutte

Pour soutenir les personnels de l’INHA en grève : https://www.cotizup.com/caissedegreveinha

Pour suivre l’actualité des personnels de l’INHA en lutte : https://x.com/bibinhaenlutte

Cgt-culture ()