Intermittents du spectacle : La crise reste entière !
A quelques jours de l’ouverture de la saison des festivals, la crise du statut des intermittents du spectacle reste entière.
Près de trois ans après le début d’un conflit qui marquera l’histoire sociale de notre pays, la CFDT, la CFTC et la CGC s’apprêtent à signer un « nouveau » protocole relatif à l’assurance chômage des intermittents du spectacle sur la base des discussions conclues avec le MEDEF le mardi 18 avril. En l’occurrence, ce texte conforte pour l’essentiel les dispositions du 26 juin 2003 : ce sont précisément ces dispositions scélérates qui ont plongé les professions du spectacle dans un marasme sans précédent.
Il semble que ces partenaires sociaux, comme les pouvoirs publics, n’aient pas retenu la leçon de l’été 2003. Plus grave encore, le gouvernement, qui s’était engagé par la voix de son ministre de la culture à légiférer en cas de blocage du processus de négociation, se montre incapable de réagir.
La CGT, de très loin majoritaire sur ce champ professionnel, dénonce une « parodie de négociation » et demande au gouvernement de refuser son agrément à ce protocole d’accord.
Ce dossier extrêmement embarrassant pour le gouvernement et, plus particulièrement, pour Renaud Donnedieu de Vabres est notamment au coeur des enjeux fondamentaux de la démocratie sociale. La CGT revendique que seuls les accords majoritaires soient valides. Or, aujourd’hui comme en juin 2003, nous sommes plus prêts du passage en force et du renoncement que du respect des attentes majoritaires des salariés concernés.
En toute logique, la fédération CGT du spectacle (FO a également décidé de ne pas signer ce texte) a affirmé toute sa détermination à combattre ce texte. Nos camarades réitèrent leur appel à un rassemblement le 24 avril à 19H30 devant le Théâtre Mogador, à l’occasion de la cérémonie des Molières. La CGT appelle en outre à une journée d’actions et de mobilisations le 28 avril lors du 30ème Printemps de Bourges.
Il va sans dire que la CGT-Culture est pleinement solidaire de ce mouvement et de ces actions essentiels à la vitalité du spectacle vivant.