Jack Ralite, la culture perd son ami

Dimanche 12 novembre 2017, Jack Ralite nous a quittés.

Né en 1928, Jack Ralite n’a jamais cessé de vivre pleinement tous ses engagements. Il fut journaliste du journal l’Humanité, député de 1973 à 1981, ministre de la santé de 1981 à 1983 puis de l’emploi jusqu’en 1984, maire d’Aubervilliers de 1983 à 2003 et sénateur de 1995 à 2011. Il a adhéré au parti communiste français en 1947.

Jack était un homme politique des plus rares. Il mettait un point d’honneur à porter une parole politique nourrie d’échanges avec le monde réel. Grand animateur des États généraux de la culture dès 1987, Jack illuminait les débats avec la force de sa pensée, de ses mots et une présence politique constante. Jack était présent. La poésie de sa pensée rendait les choses faciles et accessibles. Il a été de tous les combats pour renforcer les responsabilités publiques en matière de culture à l’heure de l’affairisme culturel. Alors qu’il n’a jamais occupé cette fonction, nous avons le sentiment d’avoir perdu l’un des plus grands ministres de la culture.

Jack défendait la banlieue et la diversité de nos territoires avec une grande intelligence et une immense sensibilité. Il manquera cruellement à toutes celles et ceux qui si souvent se sentent délaissés et blessés dans leur culture.

Jack était certes un camarade et un ami mais aujourd’hui nous perdons un frère. Notre douleur et notre tristesse sont infinies et pourtant nous continuerons à tracer ensemble le sillon qu’il a fait, avec la force et la fierté de ceux qui ont eu le bonheur de partager avec lui des idées d’une grande modernité politique. Avec lui, nous avions l’assurance que l’émancipation soit le fruit politique de la culture. Aujourd’hui, notre responsabilité est de poursuivre ce chemin.

Nous présentons nos plus fraternelles condoléances à ses amis et à sa famille.

Paris, le 13 novembre 2017

Cgt-culture ()