Durant tout l’été, les vacataires du CMN avec la CGT à leurs côtés, n’ont eu de cesse de se mobiliser contre la précarité au sein de notre établissement. Pour rappel, aujourd’hui plus de la moitié des effectifs des sites parisiens est composée de salariés précaires; sans eux les monuments ne pourraient pas ouvrir. Ces derniers subissent une précarité inadmissible et indigne d’un établissement public sous tutelle du Ministère de la Culture.
La situation professionnelle et sociale de ces salariés est plus insupportable que jamais; avec des contrats de courte durée, le temps partiel imposé, une mobilité forcée, des salaires de misère (à peine plus de 700 € par mois). D’autant que certains d’entre eux subissent cette situation depuis près de 10 ans, sans aucune possibilité d’évolution de carrière et toujours au plus bas de la grille de rémunérations!
Au cours des réunions des 4 et 18 septembre dernier le Ministère nous a fait part de ses propositions. Si le mot « titularisation » a été lâché, en revanche, rien sur le nombre de postes ni sur les modalités de mise en œuvre. Certes, ces propositions comportent quelques avancées non négligeables, mais elles sont encore très loin de nous donner entière satisfaction.
La CGT a alors proposé, en accord avec la revendication des vacataires, de résorber la précarité par un plan de titularisation sur deux ans, inspiré du protocole d’accord de fin de grève de 1999, appliqué à l’échelle du CMN. Le Ministère s’est engagé à y réfléchir, une nouvelle rencontre doit avoir lieu dès la semaine prochaine.
En attendant des réponses claires et définitives, la mobilisations des personnels ne faiblit pas. Après avoir remis au Ministre une pétition réunissant plus de 300 signatures, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Ainsi le vendredi 18 septembre en fin d’après-midi, les vacataires des monuments parisiens, accompagnés de collègues titulaires et soutenus par la CGT-Culture, se sont rassemblés devant le Ministère à l’occasion du lancement officiel et devant la presse, par Frédéric Mitterrand de l’édition 2009 des Journées du Patrimoines. Plus de 50 manifestants ont ainsi pu directement exprimer au Ministre, leur colère et leur refus de la précarité.
Les actions se sont poursuivies le lendemain samedi 19 septembre, à l’occasion des Journées du Patrimoine, où les personnels se sont rassemblés devant les principaux monuments parisiens afin d’aller à la rencontre du public et l’informer de « l’envers du décor » que constitue la précarité et les conditions de travail au sein du CMN. Plus de 7.000 tracts dont le texte était traduit en anglais et en espagnol, ont ainsi été diffusés auprès des visiteurs.
Ces deux actions ont été largement relayées par les médias, au travers de dépêches AFP, de la presse, sur internet et à la radio avec notamment une intervention lors de l’édition de 19h00 du journal de France-Inter.
Bien entendu, le combat et la mobilisation continuent et d’autres actions sont d’ores et déjà envisagées.