JOURNÉES DU PATRIMOINE 2023 VILLERS-COTTERÊTS : CES GENS QUI NE SONT RIEN !

JOURNÉES DU PATRIMOINE 2023

VILLERS-COTTERÊTS :

CES GENS QUI NE SONT RIEN !

Les Journées Européennes du Patrimoine auraient pu voir l’inauguration du château de Villers-Cotterêts, future Cité internationale de la langue française, projet présidentiel. Énième rebondissement de ce chantier qui n’en finit pas, puisque l’inauguration est reportée au 19 octobre.

A défaut de l’inauguration de la Cité internationale de la langue française, le président de la République ira avec sa ministre de la Culture en Bourgogne et visitera le château de Bussy-Rabutin. Prendra-t-il en compte les agents qui y travaillent, investis quotidiennement dans leurs missions d’accueil, de sécurité-sûreté… et dont les visites commentées sont de grande qualité auprès des visiteurs qui ont la chance de découvrir ce site ? Nous n’en saurons rien même si nous avons notre idée sur la question…

En tout cas, cette visite d’un monument du CMN devrait inciter le président de la République et sa ministre à ouvrir des postes pour la Cité internationale de la langue française.

Notre manifestation à Villers-Cotterêts du 12 septembre avait pour but de rappeler ces revendications que nous portons depuis le début de l’année. Après une première manifestation organisée par la CGT le 16 juin, nous étions mardi dernier avec l’intersyndicale Culture CGT/ SUD-Solidaires /FSU / UNSA/ CFTC 120 personnes à manifester à Villers-Cotterêts dans cette ville de 10.000 habitants.

Nous réclamons 42 emplois publics locaux pour remplir les missions d’accueil surveillance sécurité-sûreté, de billetterie-boutique, de maintenance, d’entretien et de jardins. Des emplois d’exécution sur lesquels chaque citoyen devrait être en capacité de postuler pour des missions relevant du ministère de la Culture.

Silence radio de la ministre de la Culture depuis le mois de mai où nous l’avions interpellé, silence radio depuis notre manifestation du 16 juin, silence radio depuis notre questionnaire du 18 juillet qui montrait que 80% de la population locale adhérait à nos revendications. Silence radio depuis mardi.

Le président de la République qui disait faire de ce projet un outil de « reconquête républicaine » et « vouloir marcher sur le Rassemblement national », marche main dans la main avec la vision du Rassemblement national : des emplois locaux oui, mais privés, précaires, externalisés à des entreprises privées. La ministre de la Culture également. Au fond, pour la macronie comme pour le Rassemblement national, ces gens ne sont rien, comme a pu le dire en d’autres circonstances le président de la République et comme a pu le prétendre le Directeur de la Cité en disant que les Cotteréziens et Cotteréziennes n’avaient « pas les parcours de vie pour entrer dans la Fonction publique ».

Paris, le 15 septembre 2023

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