Après le grand raout de la Sorbonne la semaine dernière où Philippe Bélaval – Président du Centre des Monuments Nationaux – a présenté ses vœux aux personnels (franciliens ), ce dernier a convié les agents de l’Arc de Triomphe ce mercredi 23 janvier pour célébrer « la bonne fréquentation du monument » [sic !].
Le SNMH-CGT était également au rendez-vous, non pour déguster Champagne et petits fours, mais pour remettre en mains propres au Président un préavis de grève spécifique aux personnels du CMN pour la journée du 31 janvier prochain (journée d’action pour la défense de la Fonction Publique et du Service Public à l’appel de plusieurs organisations syndicales dont la CGT).
Nous avons bien entendu immédiatement réagi au discours dithyrambique de Monsieur Bélaval en lui rappelant que si l’Arc de Triomphe y était pour beaucoup dans le financement et la péréquation du réseau, le CMN et ses personnels ne se résumaient pas à ce seul monument !
De plus, si l’Arc de Triomphe a effectivement connu une forte hausse de sa fréquentation et de ses recettes en 2012, les équipes n’ont bénéficié d’aucun moyen supplémentaire et le sous-effectif y est comme partout endémique.
Ici comme ailleurs, les personnels travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Que ce soit au niveau de l’accueil et de la surveillance, où les agents travaillent en extérieur (terrasse et plateau) et à des postes qui attendent depuis des années des travaux d’urgence (contrôles 1 et 2) sans que rien ne soit fait. A la boutique, dont le chiffre d’affaires a été décuplé mais qui ne bénéficie même pas d’une réserve digne de ce nom ! Ou encore à la billetterie, flambant neuve mais qui, moins d’un an après les travaux, commence déjà a montrer des signes de dégradation…
Que ce soit à l’Arc de Triomphe ou ailleurs au CMN, les personnels méritent plus que de la simple considération. Une réelle reconnaissance des missions, de l’implication et des compétences de chacun doit se traduire en terme d’augmentations salariales. Voilà ce qu’attendent les personnels, quel que soit leur statut !
Au delà du CMN et du Ministère de la Culture, c’est toute la Fonction Publique qui souffre des mêmes maux : précarité de l’emploi, conditions de travail lamentables, salaires insuffisants… issus d’une politique gouvernementale qui ne vise qu’à réduire les coûts sous prétexte de crise économique. En cela la nouvelle majorité s’inscrit dans la droite ligne du précédent gouvernement. Pour toutes ces raisons, les agents du CMN doivent se mobiliser et participer à la réussite de la journée 31 janvier.
Pour les salaires, pour l’emploi et contre la précarité dans la Fonction Publique
Tous en grève le 31 janvier !
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